La mobilisation s'organise pour Olivier Dubois, journaliste retenu en otage depuis six mois au Mali

Publié le 8 octobre 2021 à 9h40, mis à jour le 8 octobre 2021 à 11h44

Source : TF1 Info

LIBERTÉ DE LA PRESSE - Le journaliste Olivier Dubois a été enlevé il y a six mois par un groupe djihadiste au Mali. Sans nouvelle depuis, sa famille, accompagnée par Reporters sans frontières (RSF), a décidé de monter d'un cran dans sa mobilisation.

"Ça fait six mois qu'on est sans nouvelles de mon frère à part la vidéo du 5 mai. 184 jours sans nouvelles : rien sur son état de santé, rien sur sa situation, ses conditions de captivité, c'est beaucoup", alerte Canèle Bernard. Malgré ce silence, la sœur d'Olivier Dubois, comme le reste de sa famille, poursuivent leur mobilisation.

Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai 2021, le journaliste avait annoncé lui-même son enlèvement, expliquant avoir été kidnappé le 8 avril à Gao, dans le nord du Mali, par le groupe djihadiste du GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans).

Lancement d'une campagne pour mobiliser l'opinion publique

Fin mai, la France avait confirmé que le journaliste était otage d'un groupe djihadiste. À Paris, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour "enlèvement en bande organisée" et "en relation avec une entreprise terroriste".

Mais depuis, plus de nouvelle. "On s'exprime aujourd'hui un peu plus parce que ça fait six mois (...) que, malgré nos demandes répétées (...) pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (...), malheureusement, nous n'avons toujours pas été reçus", a déploré Canèle Bernard, dans un entretien à l'AFP.

"L'opinion publique ne connaît toujours pas la situation de mon frère", estime-t-elle, espérant que "les gens prennent conscience" du sort de son frère et que cela permette "peut-être (de) faire bouger les choses". Pour ce faire, la famille du journaliste est aidée par l'ONG de défense de la liberté de la presse RSF qui lancera vendredi la "Campagne des villes" pour Olivier Dubois en partenariat avec 13 villes en France, dont Paris.

"La mobilisation de toutes ces villes, un peu partout dans le pays, de Marseille où vit une partie de sa famille, à Fort-de-France en Martinique d’où Olivier est originaire, est un formidable message de soutien" envers le journaliste "pris en otage alors qu’il faisait son travail", déclare le secrétaire général de RSF Christophe Deloire.

Début juin, une centaine de personnes s'étaient déjà réunies à Bamako (Mali) et autant à Paris pour réclamer la libération de ce  journaliste indépendant de 46 ans qui vivait et travaillait au Mali depuis 2015.


La rédaction de TF1info

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