Le sort de GM&S sera finalement fixé... la semaine prochaine, Bercy appelle les ouvriers à accepter l'offre de GMD

Publié le 24 juillet 2017 à 10h48, mis à jour le 24 juillet 2017 à 21h03
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Source : Sujet JT LCI

INTERVIEW – Le tribunal de commerce de Poitiers a accordé ce lundi un nouveau délai, d'une semaine, à l'équipementier automobile creusois en liquidation judiciaire GM&S Industry, et statuera sur l'offre de reprise partielle lors d'une audience le 31 juillet à partir de 15h.

Les salariés de GM&S. devront encore attendre. La décision qui devait être prise ce lundi vient en effet d'être reportée au lundi 31 juillet par le tribunal de commerce de Poitiers. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé lundi les salariés de l'équipementier creusois GM&S Industry à "considérer favorablement" la proposition de reprise de l'emboutisseur stéphanois GMD. L'acceptation par les salariés de "la solution qui est aujourd'hui sur la table" constitue désormais "la dernière condition suspensive" à la reprise du site. 

"On peut être liquidé ce soir, on peut très bien avoir une reprise à 120 salariés", explique Yann Augrat, le responsable CGT GM&S qui a réagi sur l'antenne de LCI ce lundi 24 juillet, à quelques heures de ce qu'il pensait être l’annonce de la décision du tribunal de commerce de Poitiers. Le suspense est donc maintenu concernant l'unique offre de reprise de l'équipementier automobile, faite par l’entreprise GMD. 

GM&S en Creuse : "une catastrophe économique et sociale pour la région"Source : JT 20h WE

Le repreneur aura recours a de l'intérimaire et ça pour nous, ce n’est pas normal"
Yann Augrat

La proposition prévoit notamment de ne garder que 120 salariés sur les 277 actuellement. "120 c'est toujours 120 sauf que pour nous, c'est beaucoup trop peu, poursuit Yann Augrat. Et on sait bien qu'une entreprise à 120 salariés avec la surface que fait notre boîte et avec un chiffre d'affaires qui varie entre 22 et 25 millions d'euros, le repreneur aura recours a de l'intérimaire et ça pour nous, ce n’est pas normal."

Egalement interrogé sur sa confiance en l'État pour régler le dossier, Yann Augrat exprime des doutes : "On est en discussion depuis plus de 7 mois avec l’État. On fait des réunions où on a l'impression d'avoir avancé de quelques pas et on s'aperçoit 2-3 jours après qu'on a reculé de quatre pas." 

Même constat, selon lui, avec le constructeur : "On a été maintes et maintes fois menés en bateau. Je pense que si les constructeurs avaient réellement voulu nous donner des pièces à valeur ajoutée (...) il l'aurait fait depuis longtemps." "Un coup, c'est blanc, un coup c'est noir", conclut-il. 


La rédaction de TF1info

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