VIDÉO - Fermeture des discothèques : le monde de la nuit entre colère et incompréhension

LT avec AFP | Reportage J. Roux, T. Leproux
Publié le 7 décembre 2021 à 10h04

Source : TF1 Info

COVID-19 – Le Premier ministre a annoncé lundi soir la fermeture des discothèques pour les quatre prochaines semaines. Une mesure "complètement disproportionnée" pour les gérants d'établissement.

Coup de massue pour le monde de la nuit et les fêtards. Dès ce vendredi 10 décembre, les discothèques resteront fermées durant quatre semaines. "Je suis déçu", affirme un jeune homme dans le reportage de TF1 en tête de cet article. "J’espère qu’elles rouvriront vraiment dans quatre semaines et que ce ne sera pas prolongé", ajoute une jeune femme.  

Le virus circule beaucoup chez les jeunes et le port du masque en discothèque est difficile à appliquer, a justifié lundi soir le Premier ministre, Jean Castex. Au micro du 20H de TF1, certains gérants ont rapidement réagi : "Pour être totalement franc avec vous, on a essayé de faire respecter. À chaque fois, les deux premières heures de nos ouvertures, on essayait de dire aux gens de porter le masque. Au vu de tout ça, c’est compliqué de faire respecter...", explique Nicolas Ishac, qui tient la discothèque La Dérive, à Lille.  

Un risque de contamination accru de 340% en discothèque

Thierry Fontaine, président de l’organisation professionnelle Umih Nuit, s’est pour sa part dit "scandalisé". "On n’évoque pas une jauge, on évoque carrément la fermeture. On trouve ça complètement disproportionné", peste-t-il dans le reportage en tête de cet article. "Vu qu’on n’a pas - excusez-moi du terme – les couilles de forcer les gens à la vaccination, et bien on va nous fermer", a-t-il ajouté à l’AFP. 

"Encore une fois, on ne renforce rien dans aucun autre métier, bien entendu. Tout va bien ailleurs ! On ne prend aucune autre mesure, mais on ferme les discothèques", a-t-il déploré. "Et on nous sort 'j’ai demandé à Bruno Le Maire de vous aider’. On va vous donner trois francs six sous… Quand vous enlevez la plus grosse période de l’année, c’est un manque de courage politique", s’est-il emporté. "On nous supprime le Nouvel An… Dans tous les restos ça va danser", a-t-il conclu. 

Effectivement, le gouvernement promet des aides financières pour le monde de la nuit, qui a déjà beaucoup souffert de la crise sanitaire. Les discothèques étaient restées fermées seize mois et n’avaient rouvert leurs portes que le 9 juillet dernier. Selon une récente étude de l’Institut Pasteur, les discothèques sont l’un des lieux où la probabilité de se contaminer est la plus forte. Chez les moins de 40 ans, le risque augmente de 340% par rapport à une personne n’ayant pas fréquenté de boîte de nuit. 


LT avec AFP | Reportage J. Roux, T. Leproux

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