PETITE ENFANCE - Les sols de trente crèches parisiennes sont situés sur d’anciens sites industriels pollués au plomb, au mercure, au benzène ou au trichloroéthylène, révèle ce jeudi l’association Robin des Bois.
Pas de panique. "Les expertises que nous avons menées avec l’Agence régionale de santé ont montré qu’il n’y avait aucun danger pour la santé des enfants ou des personnels", assure la mairie de Paris au quotidien Le Monde, qui relaie ce jeudi une enquête de l’association Robin des Bois, selon laquelle 30 crèches, sur les 40 inspectées dans tous les arrondissements de la capitale, ont été construites sur des sols pollués par des hydrocarbures, des solvants chlorés ou encore du plomb.
Les polluants ont des impacts sur le développement du cerveau, du système nerveux, du squelette et peuvent avoir des effets différés sur les capacités de reproduction.
Un porte-parole de l'association Robin des Bois
L’ONG a en fait simplement dévoilé les conclusions, soigneusement gardées secrètes, du travail effectué par le Bureau de recherches géologiques et minières, dans le cadre d’un plan national lancé en 2013 afin d’identifier les "établissements sensibles", construits sur ou à proximité d’anciens sites industriels. "Notre but est que tous les parents soient informés et comprennent les transferts de pollution", affirme un porte-parole de l’association au Monde.
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Il précise : "Les polluants ont des impacts sur le développement du cerveau, du système nerveux, du squelette et peuvent avoir des effets différés sur les capacités de reproduction." Un exemple concret : la crèche Malte-Brun, dans le 20e arrondissement, classée en catégorie B (la pire étant la C) pour des teneurs anormales en plomb et mercure. "Nous avons fermé les pièces concernées et menons des investigations pour identifier les sources de pollution", indique la mairie. Qui se veut rassurante. Les autres pièces sont, elles, toujours ouvertes.