L'opposition de gauche veut envoyer "Vallser l'austérité"

MANIFESTATION - A la gauche du PS, du PCF au MPA d'Olivier Besançenot, on ne digère pas la politique menée par Jean-Marc Ayrault et encore moins l'annonce de son remplacement par Manuel Valls, considéré comme un authentique libéral de droite. Alors, on le clame dans la rue.
La gauche, la "vraie gauche", voire la seule, ce n'est pas la politique actuelle pensent le Front de Gauche, le Nouveau parti anticapitaliste et diverses fédérations syndicales ou associations qui avaient appelé à défiler ce samedi à Paris "contre l'austérité, pour l'égalité et le partage des richesses". La nomination de Manuel Valls à Matignon ne leur a pas fait plaisir, mais au-delà, c'est le Président de la République qui était dans leur ligne de mire.
"Hollande, ça suffit", a-t-on ainsi pu lire sur la banderole déployée autour de la statue de Marianne de la place de la République, point de départ de la manifestation. En tête du cortège jusqu'à Nation : les leaders du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, et du Parti communiste français, Pierre Laurent, à l'évidence bien plus proche dans la séquence actuelle qu' avant les législatives . Entre eux, leur invité d'honneur, le Grec Alexis Tsipras, candidat de la Gauche européenne à la présidence de la Commission, qui s'est étonné de la réponse de M. Hollande au blâme de son électorat, et, pas bien loin, Olivier Besancenot, le charismatique facteur du NPA.
Un élu PS et des militants EELV dans la foule
Dans leurs pas, des milliers de personnes - de 25 à 100.000 selon les sources - ont suivi, avec à coeur d'affirmer que la débâcle du Parti socialiste aux législatives ne signifie pas le déclin des idées de gauche et que la promotion de Manuel Valls ne saurait être une réponse adaptée à la situation. Pour eux, peut-être même pour le membre du Bureau national du PS, l'économiste Liêm Hoang Ngoc, aperçu dans les premiers rangs, le tournant social-démocrate assumé par le chef de l'Etat et son Pacte de responsabilité ne promettent rien de bon.
"Hollande s'est trompé de Premier ministre et nous impose un virage qui n'a pas été discuté, il y a un grand trouble dans l'aile gauche du PS, il nous faut un congrès extraordinaire pour clarifier la ligne politique", a déclaré à la presse cet eurodéputé sortant. Officiellement, même s'ils n'en pensent sans doute pas moins, l'aile gauche du PS et Europe-Ecologie-Les-Verts étaient absents de ce rassemblement, mais on a pu croiser des drapeaux à leurs couleurs.
Les plus à gauche récusent Valls, pas la majorité des Français
La marée d'étendards et de banderoles fut donc résolument rouge, portant des slogans tels que : "quand on est de gauche, on taxe la finance", "quand on est de gauche, on est du côté des salariés" ou encore "quand on est de gauche, en Europe c'est l'humain d'abord". En substance synthétisait la pancarte d'un manifestant : "Envoyons Vallser l'austérité". D'après le dernier sondage en date, l'ensemble des Français n'est cependant pas de cet avis.
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