Lycée occupé par des migrants à Paris : la mairie n'envisage pas une expulsion

Publié le 3 août 2015 à 18h43
Lycée occupé par des migrants à Paris : la mairie n'envisage pas une expulsion

IMMIGRATION – Depuis vendredi dernier, une centaine de migrants occupent un lycée hôtelier désaffecté dans le XIXe arrondissement parisien. La municipalité indique ce lundi ne pas vouloir les expulser. Une inspection des lieux sera réalisée pour vérifier la salubrité et la sécurité du bâtiment.

Paris à nouveau confronté à la gestion des migrants. Depuis vendredi, une centaine d'entre eux occupent un lycée hôtelier désaffecté situé dans le XIXe arrondissement. Des Afghans, des Soudanais et des Erythréens, organisés au sein du collectif La Chapelle en lutte, dénoncent l'évacuation de leurs camps par les autorités sans solution de relogement.

Après avoir entamé des négociations avec les migrants vendredi, les élus de Paris se sont réunis lundi pour décider du sort de ces familles. Au terme de cette réunion, Bruno Julliard, le premier adjoint, a indiqué que la municipalité "n'envisage[ait] pas" l'expulsion des migrants de la rue Jean-Quarré, "même si les locaux ne sont pas adaptés".

"Bâtiments intercalaires"

"Même si cette occupation s'est faite dans l'illégalité", l'élu a salué l'attitude "constructive" des migrants. Il a précisé dans le même temps qu'une équipe technique allait se rendre sur place prochainement pour "vérifier la salubrité et la sécurité" des lieux. Bruno Julliard a indiqué que le site, en attendant d'être reconverti en médiathèque, ferait finalement partie d'une liste de "bâtiments intercalaires" dont est propriétaire la Ville de Paris, "qui ne seront pas occupés pendant un certain temps". Ils seront alors proposés à l'Etat pour l'hébergement d'urgence. Ces lieux constitueraient une alternative aux centres d'hébergement existants, occupés aujourd'hui à "100%".

Dernière étape avant Calais, Paris doit faire face à une arrivée massive de migrants. L'Etat dit avoir créé un peu moins de 1.300 places d'hébergement d'urgence depuis début juin. Cette date correspond au début des évacuations de campements comme celui porte de la Chapelle ou celui, dernièrement, de la rue Pajol .

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La rédaction de TF1info

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