Manifestation à Paris samedi pour protester contre la fermeture d'hôpitaux et de maternités

Publié le 23 juin 2018 à 19h06
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Source : Sujet JT LCI

GROGNE - Des dizaines de manifestants ont occupé la place de la République ce samedi 23 juin pour dénoncer la casse des services publics. En première ligne : les hôpitaux de proximité et les maternités. Au même moment, la ministre de la Santé indiquait réexaminer le dossier de la maternité de Guingamp qui devait fermer.

"Non à la casse des services publics", "Sauvons notre hôpital". Au milieu des stands, les pancartes se multiplient place de la République à Paris. Organisations syndicales, associatives et politiques mais aussi simples citoyens ont fait le déplacement ce samedi pour protester contre les mesures du gouvernement, notamment dans le milieu médical.

Parmi eux, Jean-Yves et Maurice, venus en car de Saint-Claude dans le Jura avec une trentaine de membres du comité de soutien de leur hôpital. "L'hôpital est en cours de fermeture, on nous renvoie à Lons-le-Saunier, à 60 kilomètres, en zone de montagne", expliquent-ils à nos confrères de l'AFP.

Rassemblement pour la défense des hôpitaux de proximité, ce samedi 23 juin à ParisSource : Sujet JT LCI
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Un peu plus loin, un groupe de manifestants est venu défendre la maternité de Sarlat en Dordogne, menacée elle aussi de fermeture. Une banderole avec les portraits de nourrissons nés là-bas a été accrochée au pied de la statue dominant la place, avec un message : "Nous sommes nés à Sarlat et nous ne serons pas les derniers".

Comme en Dordogne, de nombreuses maternités sont menacées aux quatre coins de la France, à Remiremont (Vosges), Moûtiers (Savoie) ou encore Juvisy, Longjumeau et Orsay (Essonne).

Cette semaine, c'est la fermeture de la maternité de Guingamp qui faisait les grands titres. Emmanuel Macron lui-même l'avait évoquée lors de sa visite dans les Côtes-d’Armor, mercredi dernier. Répondant aux nombreuses critiques et manifestations, il avait suspendu la fermeture de cet établissement de santé, programmé en février 2019. Ce samedi, la ministre de la Santé a annoncé que le sort de cette maternité serait réexaminé. 

"Ce qui a été acté par l'ARS (Agence régionale de la santé) c'est que de toute façon la réorganisation de la maternité ne doit pas survenir avant février 2019 et qu'on a dans cet intervalle de temps tout intérêt à retravailler avec les acteurs locaux, les acteurs soignants des établissements concernés pour voir quelle serait la meilleure organisation de la filière de périnatalité sur ce territoire", a déclaré Agnès Buzyn à Rennes lors d'un point presse. "On a encore six mois devant nous pour travailler tous ensemble à améliorer l'accès au soin".

Où en est-on dans la fermeture des hôpitaux ?Source : Sujet JT LCI
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Cette annonce n'a pas suffi à calmer la colère des manifestants, place de la République. "On n'est plus simplement sur la défense d'un hôpital ou d'un service" a avancé la présidente de la coordination nationale des hôpitaux de proximité. "On est plus généralement sur la défense de l'accès aux soins," a expliqué Hélène Derrien, citant entre autres la situation critique des services d'urgences de Paimpol (Côtes-d'Armor) ou encore ceux de Clamecy (Nièvre).


La rédaction de TF1info

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