Mission Rosetta : que va devenir le robot Philae sur la comète Tchouri ?

Publié le 13 novembre 2014 à 7h01
Mission Rosetta : que va devenir le robot Philae sur la comète Tchouri ?

ESPACE – Le robot de la sonde européenne Rosetta a réussi son atterrissage sur une comète mercredi 12 novembre après-midi. Mais sa mission ne fait que commencer, alors que l'agence spatiale européenne craint que l'atrerrisseur de Philaé ne soit pas bien arrimé.

L'agence spatiale européenne a poussé un ouf de soulagement mercredi après-midi. Pour la première fois dans l'histoire de la conquête spatiale, elle a réussi à poser un petit robot à la surface d'une comète . Mais après cette prouesse technique réalisée à plus de 500 millions de kilomètres de la Terre , la mission Rosetta est loin d'être terminée.

Pour le robot laboratoire Philae d'abord. L'Agence spatiale européenne a émis des doutes, quelque temps après l'annonce de l'atterrissage, sur le fait que cet engin de 100 kilos, qui ne pèse qu'un gramme dans l'espace compte tenu de la très faible gravité, soit correctement arrimé à la comète Tchourioumov-Guérassimenko. Ses harpons n'ont en effet peut-être pas correctement fonctionné. "Nous ne savons pas exactement où et comment nous avons atterri. Dans quelques heures, nous en saurons plus", a indiqué le responsable de l'atterrisseur, Stephan Ulamec, depuis le Centre européen d'opérations spatiales de Darmstadt, en Allemagne.

Si tout se passe bien, Philae dispose d'une soixantaine d'heures d'autonomie pour mener à bien sa première campagne de mesures scientifiques. En particulier une étude du sol de l'astre à partir de "carottages", des forages à une vingtaine de centimètres de profondeur.

Rendez-vous avec le Soleil

Ces prélèvements d'échantillons pourront peut-être, espèrent les scientifiques, donner des informations sur les origines du système solaire, voire sur l'apparition de l'eau et de la vie sur Terre. "Les résultats les plus spectaculaires sur la composition de la matière organique devraient être connus dans quelques jours", nous assurait avant l'atterrissage l'astrophysicien Philippe Lamy, dont le laboratoire a notamment mis au point la caméra haute résolution Osiris de la sonde Rosetta, qui a fourni les premières images détaillées de Tchourioumov-Guérassimenko.

Le robot doit ensuite mener d'autres expériences, tous les trois jours environ, le temps de se recharger grâce aux panneaux solaires qui le recouvrent. Puis il "mourra de chaud" en mars, lorsque la comète s'approchera du Soleil. D'ici là, son "vaisseau-mère" Rosetta continuera à veiller sur lui une vingtaine de kilomètres plus haut. La sonde escortera ensuite seule la comète jusqu'à ce que celle-ci passe au plus près du Soleil, le 13 août prochain. Ce sera alors le véritable épilogue de ce projet lancé il y a plus de 20 ans.

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Gilles DANIEL

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