Pourquoi les Français font moins d'enfants et les font beaucoup plus tard

Publié le 8 mars 2017 à 12h02
Pourquoi les Français font moins d'enfants et les font beaucoup plus tard

BABY BLUES – Un rapport de l’Ined publié ce mercredi confirme que le nombre de naissances a encore baissé en France métropolitaine en 2016, pour atteindre 747.000, soit 34.000 de moins qu’il y a deux ans. En cause notamment : "l’incertitude suscitée par la crise économique et la montée du chômage". Malgré tout, ces naissances ne se réduisent pas drastiquement, elles arrivent simplement plus tardivement.

C’est la deuxième étude, en trois mois, à apporter le même constat. Oui, les Français font de moins en moins d’enfants. Non, ce n’est pas irrémédiable. Après l’INSEE début janvier, c’est l’Ined (Institut national d’études démographies) qui note ce mercredi une baisse de l’indice de fécondité. De 1,97 enfant par femme en 2014, il s’élevait à 1,89 en 2016.  Dans des chiffres un peu plus représentatifs, voici ce que cela donne : les naissances sont passées de 781.000 en 2014 à 747.000 l’an dernier, soit une diminution de 4,5% en deux ans.

Comment l’expliquer ? Gilles Pison, professeur au Muséum d’histoire naturelle et auteur du rapport de l’Ined, relève deux facteurs : "l’incertitude suscitée par la crise économique et la montée du chômage". Résultat : les Français attendent d’être dans une situation économique stable avant d’enfanter. Cela se traduit par une autre tendance : les femmes tombent enceintes de plus en plus tard. Celles qui ont accouché l’an dernier avaient en moyenne 30,5 ans, contre 26,5 ans en 1977.

La crise ne réduit pas les naissances, elle les retarde
Gilles Pison, auteur du rapport de l'Ined

"La crise ne réduit pas les naissances, elle les retarde", souligne d'ailleurs l’Ined. Idem pour l’allongement des études. "A présent, on ne fait plus un bébé quand on est étudiante", détaillait à LCI Jeanne Fagnani Lichtenstein en janvier dernier. "Cela ne change rien au nombre final d’enfants que les familles finiront par faire. Seul le calendrier change", nous précisait-elle. Des observations que l’on retrouve dans le dernier rapport de l’Ined.

Cette baisse de la natalité n’est pas inhérente à la France, elle a également été ressentie dans la plupart des pays développés. Mais cocorico, "celle en France est plus modeste et plus tardive qu’ailleurs en raison vraisemblablement des politiques sociales et familiales qui ont amorti le choc de la crise", conclut l'Ined. De bon augure pour le futur.

Baby-boom, pouvoir d'achat, accidents... ces raisons qui peuvent expliquer la chute de la natalitéSource : Les vidéos infos
Cette vidéo n'est plus disponible

La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info