Nord : rixe entre bandes de passeurs dans un camp, quatre migrants blessés

Publié le 27 janvier 2016 à 7h44
Nord : rixe entre bandes de passeurs dans un camp, quatre migrants blessés

CRISE MIGRATOIRE - Quatre migrants ont été légèrement blessés mardi à Grande-Synthe (Nord) dont deux par arme à feu lors d'une rixe entre bandes rivales de passeurs dans le camp.

Deux personnes auraient été blessées par arme à feu, une par arme blanche et une quatrième par un coup de bâton. Voici le bilan de la rixe qui a éclaté mardi dans un camp de migrants à Grande-Synthe (Nord). Le parquet de Dunkerque a ouvert une information judiciaire pour "tentative d'homicide".

Selon le procureur de la République, Eric Fouard, l’incident s’est déroulé en fin d'après-midi dans le bidonville où vivent quelque 2.500 migrants dans des conditions très précaires. Aucun migrant n'est cependant grièvement atteint, a indiqué la préfecture du Nord. Une personne a été interpellée en début de soirée sur place, où un important dispositif de sécurité avait été déployé aux abords et à l'intérieur du camp avec une équipe du Raid, une brigade de gendarmerie mobile, un escadron de CRS et deux équipes cynophiles à la recherche d'éventuelles armes et explosifs.

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Terrain vague et zone inondable

Cette rixe se serait produite entre bandes rivales de passeurs aux alentours de 16h00 pour une raison encore indéterminée, a indiqué le cabinet du maire de Grande-Synthe. "Cela nous conforte dans l'idée de déménager le camp vers un autre site où il y aura un gestionnaire du camp (Médecins sans frontière) et qui permettra de limiter de telles tensions", a affirmé la mairie.

La situation sur place semble ingérable : le camp est situé en bordure d'autoroute, sur un terrain vague en zone inondable. Il est constitué de centaines de tentes et d'habitats très précaires où vivent 2.500 migrants, essentiellement des Kurdes. Ils n’étaient que 80 personnes au début de l'été. Ils doivent déménager normalement début mars dans un nouveau camp aux normes internationales qui sera géré par Médecins sans frontières et la mairie nordiste. 

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La rédaction de TF1info

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