Nouveau retard et des surcoûts pour l'EPR de Flamanville, démarrage repoussé à 2023

Publié le 12 janvier 2022 à 10h33

Source : 24H PUJADAS, L'info en questions

ÉNERGIE - Le démarrage du réacteur nucléaire de nouvelle génération est repoussé à 2023, annonce EDF dans un communiqué.

En chantier depuis 2017, l'EPR de Flamanville accumule les déconvenues. Dans un communiqué ce mercredi, EDF a prévenu de nouveaux retards pour le réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR en construction dans la Manche. La date de chargement du combustible du réacteur, soit son démarrage, est "décalée de fin 2022 au second trimestre 2023", a annoncé le groupe. 

Prévu originellement pour 2012, sa mise en service a déjà été repoussée à plusieurs reprises, notamment suite à des défauts de fabrication. Cette fois, l'entreprise publique explique que ce énième retard est dû au "contexte industriel rendu plus difficile par la pandémie".

Nouvelle hausse de la facture

Dans le même temps, EDF revoit une nouvelle fois à la hausse le coût du projet, passant de 12,4 milliards d'euros à 12,7 milliards, contre 3 milliards d'euros au début de son estimation, en 2004. Mardi, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, invitée sur BFM, reconnaissait qu'une mise en route de l'EPR en 2022 "paraissait difficile". "Il va falloir tirer les retours d'expérience de cet EPR", a-t-elle ajouté. 

Cette annonce intervient alors que le France s'apprête à lancer un nouveau programme de construction de réacteurs nucléaires, comme l'a annoncé le président Emmanuel Macron le 9 novembre. 

L'EPR de Flamanville est actuellement le seul construit en France. Trois réacteurs EPR sont déjà entrés en fonctionnement dans le monde : deux en Chine et un en Finlande. Un incident avait conduit en juillet à l'arrêt de l'un de ces réacteurs EPR à Taishan. EDF explique mercredi qu'il a subi "un phénomène d’usure mécanique de certains composants d’assemblages" et que cela "ne remet pas en cause le modèle EPR".


La rédaction de TF1info avec AFP

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