Covid-19 : bientôt un allègement des restrictions en France ?

ALG
Publié le 17 septembre 2021 à 6h27

Source : JT 20h Semaine

PERSPECTIVES - Olivier Véran est revenu ce jeudi sur les déclarations d'Emmanuel Macron qui, la veille et ce jour-même, a évoqué un prochain allégement des mesures sanitaires dans certains départements où la situation sanitaire s'améliore.

"Est-ce qu'on pourra se passer dans trois semaines du pass ? Non ! Des territoires en ont encore besoin !". Emmanuel Macron a précisé ce jeudi 16 septembre, lors des Rencontres de l'Union des entreprises de proximité (U2P), ses propos de la veille, confirmant que "dès que les conditions sanitaires le permettront, on va lever certaines contraintes  et donc lever le pass là où le virus ne circule plus" et que "vu les chiffres ce ne sera pas si tard". Et d'insister : "Si demain on peut arrêter le pass sanitaire, je suis le plus heureux des hommes, ça a été une stratégie payante pour se faire vacciner".

Un peu plus tôt dans la matinée, Olivier Véran avait déjà été invité à préciser les déclarations faites la veille par Emmanuel Macron lors d'un déplacement à lliers-Combray (Eure-et-Loire), confirmant lui aussi la possibilité d'un allègement des restrictions dans certains départements où la situation sanitaire s'améliore, mais insistant sur le fait que "tout dépend de la dynamique épidémique" et qu'"il est encore trop tôt".

"Rien que les mesures nécessaire là où c'est nécessaire"

"Oui, nous pourrons, le moment voulu, dans les départements où le virus circulera moins, (...) lever un certain nombre de mesures", a ainsi expliqué sur RTL le ministre de la Santé, soulignant que cela sera possible "lorsque le variant circulera moins et que nous serons hors d'atteinte". 

"Nous restons vigilants" aux éventuels effets de la rentrée scolaire qui "à ce stade est réussie sur le plan sanitaire", a notamment déclaré le locataire de la rue Duquesne. "Si nous devions avoir un impact négatif, nous l'aurions dans les jours actuels ou dans les prochains jours", a-t-il précisé, soulignant ne "pas avoir d'indicateur en ce sens". Il s'est toutefois voulu rassurant sur le fait que même en cas de nouvelle poussée épidémique, "à l'heure actuelle on est très loin de la nécessité de confiner". Et d'insister : "notre philosophie, c’est toutes les mesures nécessaires rien que les mesures nécessaires là où c'est nécessaire tant que c'est nécessaire".

"Il y a des départements où on va être amené de toute façon à alléger les contraintes", avait déclaré mercredi Emmanuel Macron devant une passante, lors d'un déplacement, ajoutant qu'"on est sur la bonne voie" au regard de l'amélioration de l'épidémie en France.

"Comme l'année dernière, le virus va se remettre à circuler"

Une analyse semble-t-il partagée par les scientifiques, à commencer par le professeur Arnaud Fontanet qui, ce mercredi, s'est dit "pas particulièrement inquiet" pour cet automne, même si, avec le refroidissement prochain des températures, la France ne devrait pas couper à une prochaine vague de Covid-19. "Comme l'année dernière, le virus va se remettre à circuler. Les gens vont être un peu plus en intérieur et à ce moment-là, on va assister à une nouvelle poussée", a ainsi affirmé l'immunologue sur LCI, dans la vidéo en tête de cet article. 

Alors qu'entre 80 et 90% de la population est désormais immunisée, soit grâce au vaccin, soit à la suite d'une infection, le membre du Conseil scientifique estime que cette nouvelle vague prendra appui sur le réservoir des non-vaccinés. Mais, anticipe-t-il, "les mesures qu'on devra prendre pour freiner cette prochaine vague épidémique ne seront pas du tout de la même ampleur que celles qui ont été nécessaires dans le passé", assure-t-il. Et de préciser : "On est avec un dispositif qui fonctionne bien aujourd'hui. Il faudra peut-être resserrer quelques vis, mais ça devrait bien se passer."


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