"Outrée" mais pas surprise, Marlène Schiappa soutient l'étudiante frappée par un harceleur à Paris

Publié le 30 juillet 2018 à 7h01, mis à jour le 30 juillet 2018 à 10h33

Source : JT 20h Semaine

RÉACTION - Quelques jours après la publication d'une vidéo virale où l'on voit une jeune femme de 22 ans violemment giflée par un homme qui venait de l'harceler à Paris, Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’Egalité femmes-hommes, lui a apporté son soutien dans Le Parisien.

Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien ce dimanche soir, Marlène Schiappa, secrétaire d’État en charge de l’Egalité femmes-hommes, a réagi à la vidéo devenue virale depuis quelques jours sur les réseaux sociaux où l’on voit une jeune étudiante de 22 ans se faire violemment gifler par un homme qui venait de la harceler dans Paris. Contactée par LCI, la jeune femme affirme que cinq jours après les faits, son agresseur n’a toujours pas été identifié.

La secrétaire d’État se dit "outrée" mais "malheureusement" pas surprise par la vidéo de cette jeune femme agressée par un harceleur à qui elle a tenu tête. C’est ce genre de situation qui justifie l’adoption de la loi contre les violences sexistes et sexuelles que porte Marlène Schiappa.

"La réponse politique doit être forte et elle l’est. Car, enfin, pour la première fois en France, on va verbaliser le harcèlement de rue. Dans le projet de loi qui doit être adopté en fin de semaine, il sera établi qu’importuner, suivre, menacer une femme… est interdit", affirme-t-elle à nos confrères. "Le temps de la promulgation de la loi, les premières amendes devraient être mises à l’automne."

Cette agression, qui met à nouveau le sujet du harcèlement de rue sous le feu des projecteurs, pose aussi la question de la manière dont seront mises en place ces amendes pour harcèlement de rue. "Il n’y aura évidemment pas un policier derrière chaque femme, comme il n’y en a pas un derrière chaque panneau Stop. La plupart des gens avertis respectent la règle. Il s’agit de poser un interdit social clair et de l’accompagner de pédagogie", poursuit la secrétaire d’État dans le quotidien.

Dans cet entretien au Parisien, Marlène Schiappa exhorte également les témoins de l’agression du 24 juillet dernier à parler alors que l’agresseur n’a donc toujours pas été identifié. "C’est pour cela que j’invite les témoins à se manifester. Ils ont un rôle clé pour identifier l’agresseur et le faire condamner. (…) Les victimes ne doivent plus porter seules la responsabilité du témoignage", demande Marlène Schiappa. 

"La police a tous les éléments (vidéo, témoins, photo du visage après coup), ce sont maintenant les enquêteurs qui s'occupent de la suite", affirme à LCI la victime de cette agression.


Antoine LLORCA

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