Paris : la rue Sarah Halimi se trouvera dans le IVe arrondissement

MM
Publié le 18 mai 2021 à 17h43

Source : TF1 Info

HOMMAGE - La sexagénaire, assassinée en avril 2017, avait été directrice d'une crèche située tout près de la rue du Marché-des-Blancs-Manteaux, qui, rapporte "Le Parisien", portera bientôt son nom.

Le meurtrier de Sarah Halimi ne sera pas jugé, tel en a décidé la Cour de cassation, en avril dernier, en confirmant l'irresponsabilité de Kobili Traoré. Mais en déambulant dans les rues du IVe arrondissement de Paris, les passants pourront bientôt saluer la mémoire de cette juive orthodoxe, assassinée le 4 avril 2017 sur fond d'antisémitisme.

Une des deux branches de la rue du Marché-des-Blancs-Manteaux - celle aux numéros pairs - sera donc renommée Sarah Halimi. Un changement qui permettra également de mettre fin à une incongruité administrative.

Le Parisien rapporte que la délibération sera votée ce mardi 18 mai au soir en conseil d’arrondissement de Paris centre. Ce sera ensuite au Conseil de Paris de se prononcer, dans une dizaine de jours.

"C’est un projet sur lequel nous allons travailler avec sa famille, ce sera une façon de lui rendre justice", avait indiqué Anne Hidalgo, la maire de la capitale, le 25 avril dernier. "Pour des raisons de droit, il n’y aura pas de procès. Donner son nom à une rue, c’est lui rendre une autre sorte de justice mémorielle", explique aujourd'hui au quotidien Ariel Weil, maire PS de Paris centre.

Une vieille dame qui a consacré toute sa vie à protéger les autres
Ariel Weil, maire de Paris Centre

La localisation de la rue n'a pas été choisie au hasard, puisque Sarah Halimi avait terminé sa carrière à deux pas, en tant que directrice d'une crèche de la rue Vieille-du-Temple, perpendiculaire à la voie Marché-des-Blancs-Manteaux. "Dans son axe, il y aura une crèche, une école maternelle, une école primaire, une autre pour des enfants à handicap… C’est un lieu de pullulement de la vie enfantine du quartier. Un quartier juif, aussi, il faut le dire", souligne Ariel Weil.

Toujours selon Le Parisien, la plaque commémorative devrait mentionner que Sarah Halimi fut "victime d’un meurtre antisémite". Et le maire de Paris Centre de souligner que la sexagénaire était "une vieille dame qui a consacré toute sa vie à protéger les autres, assassinée dans une solitude infinie, et dont la qualification antisémite du meurtre a mis du temps à être reconnue".

La Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire en France, a entériné, mi-avril, le caractère antisémite du crime, mais a confirmé l'irresponsabilité pénale de Kobili Traoré, le meurtrier de Sarah Halimi, car sa consommation de substances toxiques avait conduit "à l'abolition de son discernement". Quatre ans plus tôt, en 2017, au cri de "Allah Akbar", il avait roué de coups et jeté par-dessus le balcon de leur immeuble sa voisine.


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