À quoi va ressembler le futur porte-avions à propulsion nucléaire ?

Publié le 8 décembre 2020 à 18h36, mis à jour le 8 décembre 2020 à 21h02

Source : TF1 Info

NOUVEAUTÉ - La marine française va se doter d'un porte-avions de nouvelle génération, pour prendre la succession du Charles-de-Gaulle. À propulsion nucléaire, comme annoncé par Emmanuel Macron le 8 décembre 2020, le navire doit être opérationnel en 2038.

Le futur porte-avions français sera nucléaire. C'est ce qu'a annoncé mardi Emmanuel Macron, ce mardi, à l'occasion d'un déplacement sur le site du fabricant de réacteurs nucléaires Framatome au Creusot (Saône-et-Loire). Le choix de ce mode de propulsion est plus coûteux à construire que le diesel mais permet davantage d'autonomie et surtout de maintenir des compétences dans les réacteurs embarqués, essentiels à la dissuasion. Cette plateforme, qui n'a pas encore de nom de baptême, sera construite par Naval Group aux Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire, seul chantier en France capable de construire un navire de cette taille.

Une vue d'artiste du futur porte-avion français, à propulsion nucléaire, qui doit voir le jour en 2038.
Une vue d'artiste du futur porte-avion français, à propulsion nucléaire, qui doit voir le jour en 2038. - Crédits : Naval Group.

Ce futur porte-avion, qui devra "être à la mer pour ses premiers essais en 2036" selon la ministre des Armées Florence Parly, sera beaucoup plus massif que le Charles-de-Gaulle. Il fera 75.000 tonnes pour environ 305 mètres de long et 40 de large, contre 42.000 tonnes pour 261 mètres pour son prédécesseur, soit davantage que les deux porte-aéronefs britanniques, moins que les onze porte-avions américains.

À propulsion nucléaire, lui conférant puissance et autonomie et lui permettant notamment de naviguer à la vitesse de 27 noeuds, il sera amené à embarquer 30 futurs avions de combat Scaf, plus gros et plus lourds que les Rafale auquel ils succèderont. Son équipage sera composé de 2.000 marins. Dépendante des Américains dans ce secteur, la France devrait elle aussi adopter les catapultes électromagnétiques, plus longues que les actuelles et capables de propulser des avions plus lourds.

Le navire devra en outre disposer de réserves d'espace, pour accueillir éventuellement de nouveaux armements, notamment des armes à énergie dirigée, et des drones.

Un coût de 5 milliards d'euros

Le coût de développement et de construction "sera très certainement supérieur à 5 milliards d'euros", estiment les sénateurs Olivier Cigolotti et Gilbert Roger auteurs d'un rapport sur la question en juin. Environ 900 millions d'euros seront consacrés aux études techniques et d'esquisse d'ici à la fin 2025 quand débutera sa construction, dont 117 millions en 2021.


La rédaction de TF1info avec AFP

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