MEMOIRE - Responsables politiques, proches et habitants ont rendu hommage dimanche aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis. Des commémorations très sobres sur les lieux des drames qui se sont poursuivies dans l'après-midi par des hommages des Parisiens.
La France a rendu hommage dimanche, un an après le drame, aux victimes des attentats du 13 novembre à Saint-Denis et à Paris. Aux côtés de François Hollande et de nombreux responsables politiques, les familles des victimes se sont rendues sur les lieux des attentats à l’occasion de cérémonies très sobres, ponctuées de minutes de silence et de dévoilement de plaques, du Stade de France au Bataclan en passant par Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle équipe, théâtres des attaques meurtrières. Dans l'après-midi et la soirée, les Parisiens ont poursuivi - parfois de manière spontanée - ces hommages avec une chaîne humaine et des lampions sur le canal Saint-Martin. Voici les temps forts de cette journée.
“Vive la tolérance, vive l’intelligence et vive la France”
Devant le Stade de France, Michael Dias a rendu un hommage à son père, Manuel, mort dans l’attaque menée à Saint-Denis le 13 novembre 2015. Aujourd’hui trop souvent, les débats divisent, exacerbent les différences”, a témoigné le fils lors du dévoilement de la plaque. Il faut empêcher que les ressentiments de certains ne se transforment en brutalité pour tous”, a-t-il dit, concluant son intervention par “Vive la tolérance, vive l’intelligence et vive la France”. “La déchéance, l’identité française… Ce n’est pas en pointant du doigt que l’on règle les problèmes”, ajoutera-t-il plus tard devant les caméras de LCI.
“La République est forte”
Autre témoignage fort, celui de Bley Mokono, blessé durant l’attaque du Stade de France. Ce dernier a confié son “émotion” à LCI, saluant l’hommage rendu à Manuel Dias. “J’ai envie de dire à mes enfants, c’est important”, a-t-il dit. “La République est forte, il ne faut pas baisser les bras”.
Hommages aux “vies fauchées” du 13 novembre
Des plaques ont été dévoilées par François Hollande et la maire, Anne Hidalgo, aux abords des cafés parisiens qui ont été le théâtre des attaques du 13 novembre, Le Carillon, Le Petit Cambodge, La Bonne bière, Le Comptoir Voltaire et La Belle équipe. Sur les plaques sont inscrits les noms des victimes dont les vies ont été “fauchées” durant la soirée meurtrière.
Au Bataclan : "C'est un moment grave, personnel"
Quelques heures après la réouverture officielle de la salle de concert, des proches des 90 victimes de l’attaque ont dévoilé avec le chef de l’Etat et la maire de Paris une plaque devant le Bataclan, le lieu emblématique de cette soirée tragique, avant de respecter une longue minute de silence. “Cette commémoration était très importante pour elle, pour nous, contre l’oubli”, notamment témoigné à LCI le père d’une jeune femme blessée dans l’attaque. “C’est un moment grave, personnel, en l’absence de discours, je n’ai pas eu le sentiment d’une récupération politique”, a estimé Charles Nadaud, un rescapé du Bataclan, auprès de LCI. Dans la foule : Jesse Hugues, le chanteur des Eagles of death metal, qui avait été refoulé samedi soir de la salle de concert pour les propos tenus après les attentats.
Lâcher de ballons devant la mairie du XIe
Dernière étape de cette tournée d'hommages, un lâcher de ballons devant la mairie du XIe arrondissement à l'initiative de l'association d'aide aux victimes Life for Paris. Les commémorations devaient également se poursuivre dimanche sur la place de la République, lieu de rassemblement très symbolique après les attentats de 2015.
Laché de ballon en hommage aux victimes à la Mairie du 11e #13novembre 🎈 pic.twitter.com/srsvI9l8tF — Flora Ghebali (@floraghebali) 13 novembre 2016