Polémique autour d’une auto-école réservant une salle de code aux femmes

Publié le 19 août 2016 à 11h35
 Polémique autour d’une auto-école réservant une salle de code aux femmes

RHÔNE – L’ouverture prochaine d’une auto-école réservant une salle de code aux femmes crée la polémique à Villefranche-sur-Saône. Le député-maire Bernard Perrut réclame l’accueil indifférencié des futurs clients de l’établissement.

A quelques jours de l’ouverture d’une auto-école à Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, la polémique enfle autour de la décision de la gérante de réserver une salle de code aux femmes. L’affaire est revenue aux oreilles du député-maire de la ville du Rhône qui a réagi jeudi dans un communiqué, rapporte Le Progrès . Bernard Perrut s'est dit "surpris et choqué qu'une auto-école porte le nom d' "auto-école de la mairie", et veuille accueillir de manière distincte les hommes et les femmes.

De son côté, la gérante de l’établissement dont l’ouverture est prévue le 22 août prochain se défend de toute considération religieuse, mettant en avant des arguments commerciaux pour justifier la séparation des hommes et femmes dans son école de conduite.

Des leçons de conduite séparées

Citée par Le Progrès, Sarah Bekar répond ainsi : "la salle principale sera ouverte à tout le monde. Je suis commerçante, je suis là pour faire du chiffre et répondre à la demande que m'ont faite beaucoup de femmes, pas seulement musulmanes."

Comme le rapporte  Le Figaro , la polémique est née d’une publication sur Facebook, datant du 7 août dernier, annonçant l’ouverture de l’auto-école deux semaines plus tard. Outre la confirmation de l’ouverture d’une salle de code réservée aux femmes, la gérante précise dans les commentaires que les leçons de conduite seraient "effectuées par moi pour les femmes et par un moniteur homme pour les hommes".

Bernard Perrut, lui, réaffirme son opposition à l’ouverture d’une auto-école dont une partie serait réservée aux femmes :"Je demande aux représentants de l’Etat que cette auto-école fonctionne dans les règles de la République, c’est-à-dire qu’elle permette l’accueil des hommes et des femmes comme dans toute auto-école", réagit le député-maire de Villefranche-sur-Saône.

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La rédaction de TF1info

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