SÉCURITÉ - Gérard Collomb a levé le voile sur la police de sécurité du quotidien, promesse de campagne du candidat Macron, ce jeudi, lors d'une allocution devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité. En voici les détails et les zones concernées.
C’était l’une des promesses d’Emmanuel Macron pendant de l’élection présidentielle. Une "police sur-mesure", "mieux équipée", "davantage connectée" et "plus proche des attentes de nos concitoyens" : depuis plusieurs semaines, Gérard Collomb égrenait les grands principes de la future la police de sécurité du quotidien (PSQ), sans dissiper le flou qui continuait de l’entourer. Mais plus de 6 mois après, les contours de cette "PSQ" commencent enfin à s’esquisser.
Ce jeudi 8 février, le ministre de l’Intérieur a, en effet, levé le voile sur le dispositif qui sera mis en place prochainement, lors d'une allocution devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité à l'Ecole militaire, à Paris. Ainsi, d'ici à janvier 2019, trente quartiers difficiles bénéficieront de "moyens supplémentaires". "Un renfort de 15 à 30 policiers à chaque fois, sans pour autant que soient constituées de nouvelles brigades spécialisées", a indiqué le ministre de l'Intérieur.
Ne pas ressusciter la police de proximité
Ces quartiers de "reconquête républicaine" sont ciblés en zone police : parmis eux, Lille sud et Fives à Lille (Nord), Trappes (Yvelines), Gros Saule à Aulnay-sous-Bois et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis), Lochères à Sarcelles et Dame Blanche à Garges (Val-d'Oise), les Tarterêts à Corbeille-Essonnes, le Bois-l'Abbé et les Mordacs (Val-de-Marne), le Neuhoff et la Meinau à Strasbourg (Bas-Rhin), Planoise à Besançon (Doubs) le 8e arrondissement à Lyon (Rhône), les Quartiers nord (3e, 14e et 15 arr.) de Marseille (Bouches-du-Rhône), La Mosson et La Paillade à Montpellier, le Mirail à Toulouse (Haute-Garonne), Ousse-des-bois et Saragosse à Pau (Pyrénées-Atlantiques), Bordeaux maritime (Gironde), ainsi que Pierre Lenquette et Montraval Tindu à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).
Trentre autres quartiers seront concernés d'ici la fin du quinquennat, a indiqué Gérard Collomb, ce jeudi après-midi lors d'une allocution devant de nombreux élus et membres de forces de sécurité à l'Ecole militaire, à Paris.
La police de sécurité du quotidien est née dans le contexte brûlant de "l'affaire Théo" - le viol présumé à la matraque d'un jeune homme lors de son interpellation à Aulnay-sous-Bois - et du mouvement de grogne des policiers après une attaque au cocktail Molotov à Viry-Châtillon (Essonne) en octobre 2016. En octobre dernier, Emmanuel Macron avait promis une "nouvelle doctrine, qui constituera notre référence en matière de sécurité publique pour les années à venir".
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Proclamant la "fin de la politique du chiffre", le ministre de l'Intérieur propose même "que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques". Il évoque ainsi le recours à des enquêtes de satisfaction.