Procès André Hazout : "C'était quelqu'un de très doux"

Publié le 4 février 2014 à 23h09
Procès André Hazout : "C'était quelqu'un de très doux"

JUSTICE - Les Assises de Paris ont commencé d'examiner mardi le cas d'André Hazout, célèbre gynécologue accusé de viols et d'agressions sur sept patientes. Le premier jour d'audience était consacré à la personnalité de l'accusé.

Front large, petites lunettes rondes, André Hazout porte beau pour ses 70 ans. D'une voix douce, l'ancien gynécologue reconnaît avoir eu "des gestes inadéquats" avec certaines de ses patientes. Et même des rapports sexuels avec certaines d'entre elles, mais "consentis", assure-t-il : "Je n'ai jamais ressenti de réticence". Pourtant, c'est bien au premier jour de son procès pour des accusations de viols et d'agressions que l'homme s'exprime, ce mardi.

En tout, sept femmes l'accusent désormais, une nouvelle victime s'étant constituée partie civile à l'ouverture du procès. Le spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) aurait profité de leur désarroi pour abuser d'elles. Mais l'heure n'est pas encore venue pour elles de témoigner : la journée est consacrée à l'examen de la personnalité de l'accusé.

"J'avais 43.000 dossiers"

A la barre, le médecin, vêtu d'une veste bleu marine sur une chemise bleu clair et d'un pantalon gris, évoque son enfance en Algérie, son père commerçant... Une enfance simple mais "heureuse et sereine", résume-t-il. Puis c'est le retour en France après l'Indépendance, les études de médecine et et le début d'une brillante carrière professionnelle. Spécialisé dans la fécondation in vitro , il exerce aux côtés des stars du domaine comme le professeur René Frydman, "père" scientifique du premier bébé "éprouvette" en 1982. Le succès est au rendez-vous : "Je voyais entre 30 et 40 patientes par jour. En tout, j'avais 43.000 dossiers".

Enfin, il y a la chute, après sa mise en cause pour agressions sexuelles. C'est la radiation du Conseil de l'ordre en 2013 et sa reconversion dans le conseil pour des laboratoires. Son ex-épouse, qui s'est séparée de lui en 2007 après sa mise en cause judiciaire, n'arrive toujours pas à y croire. Expliquant avoir été "meurtrie, déstabilisée" par la révélation de ses relations extra-conjugales, elle dit toutefois ne pas pouvoir croire à des viols. "C'était quelqu'un de très doux, pas violent", affirme-t-elle sous le regard dubitatif des plaignantes présentes. La Cour a jusqu'au 21 février pour se faire un avis.


La rédaction de TF1info

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