Quatre aspirants jihadistes fixés sur leur sort

Publié le 9 mars 2014 à 17h21
 Quatre aspirants jihadistes fixés sur leur sort

JUSTICE – Le tribunal correctionnel de Paris rendra son jugement lundi dans le procès de quatre aspirants jihadistes et des quatre membres de leur groupe de soutien, poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Le procureur a requis des peines allant de deux à sept ans de prison.

A la barre, Ibrahim Ouattara n'a jamais renié ses convictions radicales, n'hésitant pas à faire l'éloge de Mohamed Merah. Cet aspirant jihadiste français d'origine malienne, contre qui sept ans de prison ont été requis le mois dernier, sera fixé sur son sort lundi, en même temps que trois autres "candidats au jihad". Le tribunal correctionnel de Paris doit également rendre son jugement concernant quatre membres de leur groupe de soutien. Des peines allant de deux à sept ans de prison ont été requises contre ces prévenus poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.

Ibrahim Ouattara, âgé de 26 ans et converti à la sortie de l'adolescence, a tenté à plusieurs reprises de rejoindre des maquis jihadistes au Pakistan, en Afghanistan et en Somalie, sans jamais y parvenir. Actuellement en détention provisoire, il avait refusé d'être défendu par son avocat. Lui et les trois autres candidats au jihad, qui ont comparu libres, sont soupçonnés d'avoir tenté de rejoindre des terres de Jihad au cours de plusieurs voyages à l'étranger et ce, en 2009 et 2010.

Ils n'ont jamais touché d'arme

Le groupe, qui gravitait autour des mosquées des rues Myrha et Jean-Pierre Timbaud, à Paris, est également soupçonné d'avoir facilité le départ pour la zone pakistano-afghane de deux jeunes Français, Matthieu Duchaussoir, alias Bilal le converti, et Weirdal Sitta, dit Abdelmalik. Tous deux avaient trouvé la mort en mai 2011 dans un raid de l'armée américaine.

Pour les défenseurs des sept prévenus qui, à l'exception d'Ibrahim Ouattara, n'ont jamais touché une arme, combattu où que ce soit ni même envisagé de construire une bombe, les réquisitions du parquet ont été jugées "sévères". Vendredi, trois autres jeunes qui voulaient se rendre en Syrie pour combattre ont de leur côté été condamnés à des peines comprises entre deux et quatre ans de prison ferme.


La rédaction de TF1info

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