Sécurité routière : les voitures-radars privées déployées sur tout le territoire métropolitain dès 2022

Publié le 8 octobre 2021 à 9h22

Source : TF1 Info

TRANSPORT - L'expérimentation des voitures-radars se poursuit et est étendue aux régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Occitanie, assurant un déploiement de ce dispositif sur tout le territoire dès l'année prochaine.

L'expérimentation a commencé il y a trois ans et elle semble porter ses fruits. Dès lors, le ministère de l'Intérieur a indiqué, jeudi 7 octobre, un déploiement, l'an prochain, de voitures-radars privées munies de flash infra-rouge non-visible dans les dernières régions où elles n'étaient pas encore présentes.

Ces quatre régions - Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Occitanie - n'étaient jusque-là pas incluses dans le dispositif prévu par un Comité interministériel de la sécurité routière en 2015. Les véhicules en questions pourront être déployés dans "tout ou partie" de ces territoires, selon le gouvernement.

Un transfert progressif à des entreprises privées

L'expérimentation des voitures-radar confiées à des entreprises privées et munies de flash infra-rouge non-visible, a débuté entre 2018 et 2020 et est en cours d'extension depuis cette année. Ces voitures-radars, pour la plupart de type berlines, sont banalisées, équipées de caméras posées sur les plages avant et arrière afin de détecter automatiquement - et alors qu'ils sont insérés dans la circulation - les excès de vitesse. 

Selon des chiffres de la Sécurité routière au 1er août 2021, 202 véhicules étaient conduits par les forces de l'ordre, 183 par des opérateurs privés. Le transfert des forces de l'ordre aux opérateurs privés est terminé dans quatre régions, et se poursuit dans les autres. Le ministère de l'Intérieur prévoit 714 millions d'euros de recettes grâce aux radars routiers en 2022 (contre 760 millions en 2019, selon les derniers chiffres disponibles). 

Les voitures privées ne circulent qu'avec un chauffeur à bord, alors que dans celles des forces de l'ordre, un fonctionnaire conduit tandis qu'un autre relève la vitesse maximum autorisée. Le parcours des voitures-radars privées est défini par la préfecture en fonction notamment des zones accidentogènes.

Par ailleurs, le parc de radars automatiques "se rapprochera du seuil maximum de 4700 équipements fin 2022", indique le document du ministère de l'Intérieur. 

La Cour des comptes a pourtant pointé en juillet dernier que ces politiques répressives ne permettent plus de limiter le nombre de morts chaque année sur les routes de France.

Les associations d'automobilistes ne sont pas non plus enchantées par ce déploiement. "Pour l'instant, sous la mandature Macron, on a plutôt l'impression qu'on est en train de développer cette stratégie pour compenser la perte financière des radars automatiques", assure Pierre Chasseray, président de "40 millions d'automobilistes". 

En effet, les recettes des radars fixes ont diminué de 13,5% en cinq ans. Le ministère de l'Intérieur prévoit 714 millions d'euros de recettes en 2022, contre 824 millions d'euros en 2017. 


La rédaction de TF1info

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