Tatouage gaulois et veste "grand chef"... trois faits que vous ignoriez (peut-être) sur Paul Bocuse

Publié le 20 janvier 2018 à 16h21, mis à jour le 20 janvier 2018 à 19h29
Tatouage gaulois et veste "grand chef"... trois faits que vous ignoriez (peut-être) sur Paul Bocuse

MONSIEUR PAUL - On sait déjà de lui qu'il était "le cuisinier du siècle". Mais connaît-on tout de Paul Bocuse, géant de la gastronomie française qui s'est éteint ce samedi 20 janvier à l'âge de 91 ans ? Voici éléments biographiques à côté desquels vous êtes peut-être passés.

On connaît de "Monsieur Paul", mort ce samedi 20 janvier à l'âge de 91 ans, sa poularde de bresse demi-deuil en vessie, sa soupe aux truffes noires VGE, composée en 1975 pour le président de la République Valéry Giscard d'Estaing, et son surnom de "pape de la gastronomie". Mais, alors que les déclarations et hommages du milieu culinaire - et au-delà - se succèdent, les anecdotes moins populaires qui ont émaillé le parcours hors norme de ce géant de la cuisine refont surface. 

Connaissez-vous par exemple la signification historique du tatouage en forme de coq qu'il porte à l'épaule gauche ? Savez-vous qu'il a inspiré le costume des chefs français d'aujourd'hui ? On vous explique. 

D'autres Bocuse derrière les fourneaux

Dans la famille Bocuse, aujourd'hui, tout le monde demande Paul. Et pourtant, s'il faut jeter un oeil derrière les fourneaux et dans les arrières-cuisines, celui qu'on surnomme "le cuisinier du siècle" est bien loin d'être le seul. Paul Bocuse vient en effet d'une longue lignée d'ancêtres cuisiniers, restaurateurs depuis 1765.

Le célèbre cuisinier est ainsi l'héritier d'une véritable dynastie culinaire dont les quartiers se situent à Collonges (Auvergne-Rhône-Alpes), dont la première illustre figure est celle d'une femme, épouse d'un meunier qui cuisinait pour les livreurs de sacs de grain au moulin, selon La Tribune de Lyon qui a consacré en 2015 un portrait à Paul Bocuse. Viennent ensuite les grands-parents du futur chef, qui ouvre leur propre établissement à Collonges. Un restaurant qui connaîtra une histoire mouvementée, puisqu'il sera revendu et sortira de la famille en 1921. La propre mère de Paul Bocuse rattrapera le coup, au moment de son mariage. C'est ainsi que le jeune chef grandit à l'auberge du Pont de Collonges, où il fait ses premières classes en cuisines.

On lui doit le fameux col des Meilleurs Ouvriers de France

Vous la connaissez sûrement, cette fameuse veste au col tricolore portée par les grands chefs cuisiniers de France. Sachez qu'elle n'est pas étrangère à l'imagination de Paul Bocuse.

Proche de Gilles Bragard, couturier des grands chefs et ambassadeur de la maison du même nom, Paul Bocuse lui aurait soufflé l'idée de dessiner les fameuses couleurs sur le col de cette veste "Grand Chef", emblême des Meilleurs Ouvriers de France (M.O.F). Cuisinier et aussi un peu couturier, monsieur Paul ?

Un tatouage en héritage de la guerre

Quand il s'agissait de montrer son fameux tatouage, il n'hésitait pas à faire tomber la veste. Sur son épaule gauche, Paul Bocuse arborait le dessin d'un coq gaulois, porteur de la grande Histoire. 

En 1944, Paul Bocuse a 17 ans. Il est engagé dans l'armée de la libération du Général de Gaulle et se retouve blessé par balles en Alsace. Ce sont des soldats américains qui le mettent à l'abri, l'emmènent à l'hôpital et le soignent de ses blessures. A cette époque, Paul Bocuse reçoit aussi ce coq tatoué en guise du "souvenir"  de s'en être tiré in extremis


La rédaction de TF1info

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