ÉVACUATION - Tôt ce mercredi matin, l’université du Mirail à Toulouse a été évacuée par des CRS. Elle était bloquée depuis le 6 mars par des étudiants qui protestent contre la réforme gouvernementale sur l’accès à l’université.
Coup de force des forces de police à l’université des sciences humaines Le Mirail à Toulouse ce mercredi matin. Vers 4h, des dizaines de CRS ont évacué les étudiants qui bloquaient l’université depuis le 6 mars dernier. Le directeur du cabinet du préfet, Frédéric Rose, a précisé aux journalistes sur place qu’il "n’y avait eu aucun incident" et "pas de blessé, ni d’interpellation". Il a également précisé qu’une enquête pour dégradations allait être diligentée. Le tribunal administratif de Toulouse, saisi par le syndicat UNI et quatre étudiants, avait ordonné cette évacuation. Depuis le 6 mars, plusieurs dizaines d'étudiants et de militants occupaient à tour de rôle deux bâtiments de l'université Jean-Jaurès (ex-Le Mirail), dont ils avaient bloqué les accès avec des chaises et une chaîne.
"Les gens ont été piétinés"
"On savait que ça allait arriver car il y avait déjà plein d'universités évacuées", a déclaré à l'AFP un des étudiants évacués. "Il y a eu des coups de matraque, des coups de pied, des gens sont tombés à terre mais malgré ça, ils ont continué à marcher, à nous évacuer, des gens ont été piétinés", a rapporté cet étudiant en histoire, qui occupait le hall de l'Accueil, un des deux bâtiments occupés.
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La mobilisation continue ?
Les 60 à 80 étudiants présents à l’intérieur, et qui ont été évacués, ont d’ores et déjà prévenu qu’ils continueraient la mobilisation. La préfecture a indiqué que "les identités des personnes sur place" avaient été relevées et que les enquêteurs tenteraient "d'identifier les éventuels auteurs des dégradations". Le tribunal a estimé que l'occupation "avait engendré des dégâts et des détériorations du mobilier et des infrastructures et que l'accès au site de toute personne non gréviste était impossible".