SOCIAL - L'intersyndicale (CFE-CGC, CGT, CFDT, FO) d'Alstom a appelé mercredi tous les salariés du constructeur ferroviaire à débrayer le mardi 27 septembre contre le projet d'arrêt de la production de trains à Belfort.
Ils veulent mettre la pression à leur direction et au gouvernement. Ce mercredi, l'intersyndicale d'Alstom, qui regroupe la CFE-CGC, la CGT, la CFDT et FO, a appelé tous les salariés du constructeur ferroviaire à débrayer le mardi 27 septembre prochain contre le projet d'arrêt de production de trains à Belfort, d'ici à 2018.
Les quatre syndicats exigent également que le PDG du groupe vienne "s'expliquer"devant les instances représentatives du personnel. En attendant, ils suspendent toutes les négociations sociales en cours. Les salariés sont aussi invités à venir manifester, le même jour, à 11 h, devant le siège du groupe à Saint-Ouen, près de Paris. La date du 27 septembre correspond à celle du prochain Comité central d'entreprise (CCE) trimestriel.
"Tous les sites sont menacés", estiment les syndicats
Avec cet appel, les syndicats font monter la pression d'un cran. Ils avaient en effet jusqu'à maintenant plutôt joué le dialogue, avec la direction, qui avait annoncé il y a une semaine son intention de transférer la production de l'usine de 400 salariés à Reichshoffen, en Alsace.
Dans un communiqué, l’intersyndicale estime plus généralement que "tous les sites sont menacés" et "tous les salariés sont concernés", en estimant qu’il y a une "sous-charge globale de 30% sur l'ensemble des établissements". L'intersyndicale demande par ailleurs à l'Etat, qui possède 20% des droits de vote au CA d'Alstom, de "prendre ses responsabilités pour assurer le maintien de tous les sites industriels".
Les élus belfortains dont le maire LR Damien Meslot ont également appelé à une journée ville morte le samedi 24 septembre.