Comment le télétravail change la physionomie des villes

Publié le 25 janvier 2021 à 20h17, mis à jour le 26 janvier 2021 à 0h32

Source : JT 20h Semaine

Aujourd'hui, un salarié sur cinq pratique le télétravail au moins une journée par semaine. Une mini-révolution qui est en train de changer nos paysages urbains. Les immeubles de bureaux se vident. D'autres espaces se remplissent.

L'épidémie de coronavirus a bouleversé nos habitudes de travail. C'est le cas à Niort, le quatrième centre financier du pays et le paradis des assureurs. La MAIF, la MAAF, la Macif ou encore Groupama, en tout 12 000 salariés qui travaillent tous aujourd'hui chez eux, la plupart dans des zones pavillonnaires. Et ce n'est pas sans conséquence.

Jocelyn Paris est informaticien à la MAIF. Depuis trois mois, il passe ses journées dans une chambre transformée en bureau. Entre deux coups de fil, il a redécouvert son quartier, pour aller faire les courses notamment. Fini les centres commerciaux près du travail. À deux pas de chez lui, un petit supermarché où il a ses nouvelles habitudes. "Maintenant, c'est tous les repas qui sont chez moi. Donc forcément multiplié par deux ou trois le nombre de repas pris à domicile, donc il faut plus acheter", confie-t-il.

Le jeune homme n'est pas le seul. Avec le télétravail, les clients sont plus nombreux et sont plus dépensiers. Le chiffre d'affaires a augmenté de 30% dans le magasin L'Heure du Marché. "Là où un client venait une ou deux fois par mois, il est peut-être venu une à deux fois par semaine. Le petit commerce, le commerce traditionnel a pris de l'ampleur, c'est une certitude", indique Stéphane Guitet, président fondateur de l'entreprise.

Des quartiers périphériques qui tirent leur épingle du jeu, pendant que d'autres sont au bord du gouffre. La gare par exemple tourne au ralenti. Les salariés des mutuelles prenaient régulièrement le train pour aller notamment à Paris. Avec le télétravail, il n'y a plus personne. Et pour les chauffeurs de taxi, c'est une catastrophe. "Grosso modo, les taxis en ville ont perdu 50% de leur chiffre", explique l'un d'eux.


La rédaction de TF1info

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