Confinement le week-end : la mesure fait-elle effet à Nice et Dunkerque ?

PRÉVENTION - Troisième week-end de confinement pour le littoral des Alpes-Maritimes, Dunkerque et le Pas-de-Calais. Cette mesure a-t-elle vraiment un effet sur les chiffres de l'épidémie ?
Pour le troisième week-end consécutif, les habitants du littoral des Alpes-Maritimes et de la région de Dunkerque ont été confinés. Une mesure qu'ils appréhendent désormais avec fatalisme : "On le vit plutôt correctement, enfin avec patience. Mais évidemment, on espère que ça va pas s'éterniser très longtemps", affirme ainsi un Niçois. Mais tous ne sont pas sur la même longueur d'onde, partagés entre incompréhension et sensation que cela ne sert à rien.
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Justement que disent les chiffres ? Dans les Alpes-Maritimes, le pic des contaminations, de 642 cas pour 100 000 habitants, a été atteint juste avant la mise en place du confinement. Depuis, la courbe ne cesse de baisser. Même observation dans l'agglomération dunkerquoise. Le pic a été atteint juste après le confinement, avec 1039 cas pour 100.000 habitants. Depuis, le nombre de cas diminue de manière continuelle.
Pas d'excès d'optimisme
Pourtant, il faut faire attention à l'excès d'optimisme selon l'épidémiologiste Pascal Crépey. "Les premiers confinements du week-end ont été mis en place en période de vacances scolaires. Or les écoles sont fermées et beaucoup de parents ne vont pas travailler, ce qui fait que les contaminations en milieu scolaire et en milieu professionnel sont fortement réduites. Ce qu'il faut regarder vraiment, c'est la dynamique des admissions hospitalières qui malheureusement, elles, ne baissent pas, voire plutôt augmentent", explique-t-il.
En effet, les services de réanimation ne voient pas le bout du tunnel. À Nice, une très légère baisse des admissions n'est observée que depuis deux jours. Les lits restent occupés à 90%. Tandis qu'à Dunkerque, la situation s'aggrave avec des transferts de patients qui s'accélèrent vers la Belgique. En cause, la virulence du variant britannique. Ce dernier atténue les effets du confinement. "Ce sont des patients plus jeunes qui arrivent dans les hôpitaux, avec une moyenne d'âge aujourd'hui de 60 ans. Et ces patients plus jeunes arrivent directement de chez eux dans des conditions telles qu'ils vont rentrer immédiatement en réanimation. Et ceci est très inquiétant", alerte un médecin du Samu du Nord.
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Trois épidémiologistes nous l'ont affirmé, les confinements le week-end devront se prolonger au moins un mois pour soulager efficacement les hôpitaux. Voilà pourquoi Nice et Dunkerque continuent de recevoir en priorité de nouvelles doses de vaccin.
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