Crise des restaurants : le généreux coup de pouce d’un supermarché

SOLIDARITÉ - À Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme, les restaurateurs proposent des plats de leur carte dans un supermarché, qui ne prend aucune commission. De quoi les aider à surmonter cette crise.
Tous les matins, le rituel est le même pour les restaurateurs de Châtel-Guyon, dans le Puy-de-Dôme. Faute de pouvoir servir leurs clients à table, ils ont eu l’idée de proposer des plats de leur carte... dans un supermarché. Un bac a été installé à l’entrée. Et les quelque 600 clients quotidiens du magasin ont le choix parmi différents plats, tous vendus au prix de 9,90 euros. Bœuf bourguignon ou encore cuisses de grenouilles à la persillade, préparés le matin même, sont proposés au menu ce jour-là.
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Une initiative qui vise à soutenir les professionnels du secteur de la restauration, dont les établissements gardent portes closes depuis maintenant deux mois et demi. En cuisine, pour satisfaire les papilles des consommateurs devenus de plus en plus exigeants, on met les bouchées doubles. "Avec le confinement, les gens se sont mis à la cuisine. Ils s’attendent à quelque chose d'élaboré, un peu comme s’ils étaient au restaurant", explique un cuisinier, apparemment ravi de retrouver les fourneaux.
Le supermarché, pour sa part, ne prend aucune commission, l’intégralité des ventes étant reversée à chaque restaurateur. De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards en cette période difficile. "C’est un vrai plus pour nous. Cela permet aussi de faire connaître en faisant goûter nos plats aux gens", explique la gérante d’un restaurant venue déposer son plat du jour. En un mois et demi, quelque 1500 plats ont été vendus dans ce magasin.
Désormais, la plupart vendent davantage en supermarché qu’avec les ventes à emporter ou les livraisons. "On prépare en moyenne 200 plats du jeudi dimanche", précise la gérante d’un restaurant de la région. Les restaurateurs se coordonnent afin d’éviter les doublons. Les clients du magasin, quant à eux, saluent l’initiative. "Cela ne va pas les sauver du marasme, mais ça peut les aider un peu à surmonter la crise", estime une acheteuse, qui repart avec quatre plats entre les mains. "C’est un petit coup de pouce", salue une autre.
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Une autre initiative du genre a été menée dans un supermarché à Nice, dans le Var, juste avant les fêtes de fin d’année. Des plats aux prix allant de 3 à 10 euros y étaient proposés aux clients du magasin, dans un stand situé derrière les caisses. L'expérience, menée avec le concours d’un restaurateur local, s'est achevée à la fin de l’année et n’a pas réitérée, précise Nice-Matin. Pour les professionnels du secteur, le bout du tunnel n’est pas attendu avant la mi-février, date à laquelle le gouvernement décidera ou non de la réouverture des restaurants et bars sur notre territoire.
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