BLANCHIMENT - Installés dans le musée de Madame Tussauds à New York, la statue de cire de la célèbre chanteuse afro-américaine Beyoncé a suscité les critiques. Outre les cuissardes et le body à paillettes réussis, son double de cire est méconnaissable. Le problème : sa peau trop blanche. Les fans ont vivement réagi sur les réseaux sociaux en dénonçant le "whitewashing". Explications.
Où est Beyoncé ? La semaine dernière, à New York la célèbre maison de cire Madame Tussauds a exposé la statue de la chanteuse américaine. Difficile de trouver une ressemblance... En réalité, la figurine ressemble beaucoup plus à Mariah Carey, Britney Spears ou encore Lindsay Lohan, notamment en raison de la blancheur de sa peau. Bon nombre d'Américains ont dénoncé un "whitewashing" qui a poussé les responsables du musée à refaire la statue.
La chanteuse américaine n’est pas la première victime du "whitewashing". Derrière ce terme - qui signifie blanchiment en français - se cache une vieille pratique hollywoodienne qui consiste à embaucher des acteurs ou des actrices blanc-ches pour des rôles ou personnages ayant une couleur de peau différente. C’est le cas de Christian Bale dans le film Exodus : Gods and kings sorti en 2014. L’acteur, blanc de peau, y interprète le rôle de Moise, originaire du Moyen-Orient. Récemment, le film consacré à la vie de Nina Simone a été également sous le feu des critiques. Le choix de l’actrice Zoe Saldana d’origine dominicaine a été fustigé pour jouer le rôle de la célèbre chanteuse afro-américaine.
Un casting milimétré
Face aux nombreux reproches, les studios de cinéma sont beaucoup plus vigilants. En développement chez Walt Disney, l’adaptation du dessin animé Aladdin a pris du retard car la production a eu du mal à trouver un acteur non-blanc qui lui convenait pour le rôle principal. C'est finalement le Canado-égyptien Mena Massoud qui a obtenu le rôle du prince des voleurs au côté de Naomi Scott dans le rôle de Jasmine. Par ailleurs, le studio a confirmé que Will Smith interpréta le Génie de la lampe.