Des chênes centenaires sélectionnés dans les forêts françaises pour reconstruire la flèche de Notre-Dame

M.D.
Publié le 3 février 2021 à 13h28, mis à jour le 15 avril 2022 à 12h39

Source : JT 13h Semaine

RENAISSANCE - La sélection des chênes centenaires qui serviront à la reconstruction de la flèche de Notre-Dame de Paris a débuté ce mercredi en Normandie. Au total, pas moins de 700 arbres, répondant à des critères bien précis, vont être abattus un peu partout sur le territoire.

Ce mercredi, dans le massif de Conche Breteuil (Eure), des experts forestiers ont commencé à sélectionner les chênes centenaires qui seront utilisés pour reconstruire la flèche de Viollet-le-Duc telle qu'elle était autrefois. Le lancement de l'opération intervient près de deux ans après l'incendie de la cathédrale. Sur cette parcelle, quinze à vingt chênes centenaires, répondant à des critères bien précis, seront abattus. "Nous sélectionnons les arbres en fonction de leurs dimensions : hauteur, diamètre, qualité, de manière à répondre aux exigences des reconstructeurs de la flèche et de la charpente", explique François Hauet, expert forestier à Louviers (Eure) et vice-président de l’association normande des experts forestiers. 

La phase de reconstruction de Notre-Dame n'a pas encore débuté, mais il est nécessaire d'anticiper, pour avoir le temps de scier et de faire sécher le bois. D'autant que pour tenir les délais, l’objectif est de dresser et de monter l’édifice courant 2023."Il faut qu’on ait des poutres qui aient séché 12 à 18 mois. Pour cela, il va falloir les scier avant la montée de la sève qui va intervenir fin mars", explique Philippe Gourmain, président des experts forestiers de France, responsable de la coordination nationale de l'opération "France bois Notre-Dame de Paris".

C’est un travail colossal parce que la flèche, encore aujourd’hui, est considérée comme un chef-d’œuvre de la charpente française
Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques

La flèche doit être reconstruite en 2023 pour tenir le délai imposé par Emmanuel Macron en vue d'une reconstruction pour 2024. Un sacré défi attend encore les architectes. "C’est un travail colossal parce que la flèche, encore aujourd’hui, est considérée comme un chef-d’œuvre de la charpente française, souligne Rémi Fromont, architecte en chef des monuments historiques. Elle était tellement bien conçue que, même aujourd'hui, on ne peut pas vraiment apporter d'améliorations à ce qu'avait réalisé Viollet-le-Duc à l'époque." D'autres opérations du même type sont prévues dans toutes les régions de France.


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