Enquête : dans les coulisses des opérations de déminage en Normandie

Publié le 2 septembre 2021 à 20h17, mis à jour le 2 septembre 2021 à 22h29

Source : JT 20h Semaine

Démineur est un métier à risque ou l'approximation n'est pas permise. En France, ils sont un peu plus de 300 répartis sur tout le territoire. Nous avons suivi ces professionnels dans leurs interventions. À chaque fois, elles commencent de bonne heure.

Depuis le débarquement et la Seconde Guerre mondiale, la Normandie est la région qui nécessite le plus d'interventions, avec plus d'un millier chaque année. Dans notre pays, plus de 24 millions d'obus ont déjà été désamorcés. Aujourd'hui, la plupart des bombes qui n'ont pas explosé se retrouvent sur le littoral. Ainsi, les fonds marins de Normandie peuvent réserver quelques surprises. À Port-en-Bessin par exemple, les pêcheurs savent que leurs filets peuvent remonter des charges explosives.

En mer, mais aussi sur la plage, des obus peuvent être découverts par le va-et-vient des vagues. Ceux qui les retrouvent n'hésitent pas à appeler la gendarmerie. Et celle-ci fait ensuite l'intermédiaire jusqu'à l'intervention des démineurs. Depuis le début de l'année, plus de cent opérations ont été réalisées sur le littoral. Chaque fois, ces missions demandent une extrême concentration, car le danger est constamment présent et l'erreur est interdite. Depuis la Seconde Guerre mondiale, 626 démineurs sont décédés lors d'interventions.

Les munitions et les bombes sont toujours en état de marche. Par sécurité, il est interdit d'en transporter ou d'en conserver. Dans l'Hexagone, selon les estimations, il faudrait près de sept siècles pour déminer l'ensemble des bombes de la Seconde Guerre mondiale.


La rédaction de TF1info

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