Fin de la gratuité des tests Covid "de confort" : ce qui attend les non-vaccinés

Publié le 28 septembre 2021 à 10h40

Source : JT 20h Semaine

MODE D'EMPLOI - Chaque jour, environ 500.000 personnes font un test Covid en France, souvent des non-vaccinés souhaitant obtenir un pass sanitaire. Dès le 15 octobre, tout va changer. On vous explique.

Le geste est désagréable, il deviendra en outre payant pour certains dès le 15 octobre. "Il n'est plus légitime de payer des tests de confort à outrance aux frais des contribuables", a estimé dimanche soir Jean Castex dans une interview publiée sur le site des Echos, confirmant la fin de la gratuité pour tous des tests de dépistage du Covid-19. Pour le Premier ministre, "la logique est de rembourser les tests liés à des motifs réellement médicaux, et de continuer à inciter à se faire vacciner". On fait le point en trois questions sur les changements qui se profilent.

Qui sera encore remboursé ?

 Les tests PCR ou antigéniques resteront gratuits pour les personnes vaccinées, soit plus de 50 millions de Français, les moins de 18 ans et les cas contacts à condition d'avoir reçu une notification de l'Assurance maladie.

Ils deviendront en revanche payants pour les adultes non vaccinés, sauf s'ils ont une prescription médicale. Interrogé par TF1 dans la vidéo en tête de cet article, Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d'honneur de la Fédération des médecins de France, assure qu'il ne fera d’ordonnance que dans un cas précis. "Si la personne a des symptômes et que je la vois en consultation, je lui ferai sans doute un test antigénique. Si c'est quelqu'un qui vient pour des raisons de confort demander un remboursement d'un test, ça certainement pas", prévient-il.

À quels prix seront facturés les tests ?

 Ce n'est pas tranché, mais les tarifs devraient coïncider avec ce que paie l’Assurance maladie : 25 euros pour un test antigénique, 49 euros pour un PCR. Dans la pharmacie dans laquelle s'est rendu le 20H de TF1, les avis sont partagés. "Ils nous obligent à nous vacciner en fait, clairement", dit une jeune femme, quand un autre client considère que c'est aux non-vaccinés "de voir s’ils veulent payer ou pas : s’ils ne veulent pas payer, ils seront vaccinés".

Quelles conséquences entraînera ce déremboursement partiel ?

Il y aura sans doute moins de dépistages. Ce qui inquiète les épidémiologistes. "On va perturber la façon de suivre l'épidémie en nombre de cas et en taux d’incidence. Il va y avoir une période, pas forcément très longue, dans laquelle on ne va plus savoir interpréter la dynamique de l’épidémie", souligne Dominique Costagliola, directrice de recherche à l'Inserm.

La mesure va en tout cas alléger la facture pour l'Assurance-maladie. Plus de 5 milliards d’euros ont été dépensés cette année pour assurer le suivi de l’épidémie.


La rédaction de TF1info

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