VIDÉO - Groupuscule "AFO" : qui sont ces membres de l'ultra-droite islamophobe ?

MENACE - Dix personnes, actuellement en garde en vue, ont été interpellées dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juin après un vaste coup de filet antiterroriste. Issues de la mouvance de l'ultra-droite, elles s'étaient organisées pour mener des actions violentes contre des cibles musulmanes et appartenaient à un mystérieux groupuscule baptisé "AFO".
Les dix personnes interpellées dans la nuit du 23 au 24 juin, soupçonnées de projeter des actions violentes contres des musulmans, sont toujours en garde à vue et cela peut durer jusqu'à 96 heures, conformément aux textes en matière de lutte antiterroriste. Ces arrestations, menées par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se sont notamment déroulées en Corse, en région parisienne, dans la Vienne et en Charente-Maritime.
Fréquentant l'ultra-droite radicale, les suspects gravitent tous autour d'un mystérieux groupuscule, baptisé "AFO" (Action des forces opérationnelles).
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Sur le site internet dudit groupuscule, on peut voir un photo-montage dévoilant un Paris en guerre à feu et à sang, résumant l'état d'esprit de ceux qui en font partie, avec comme principale volonté de combattre "un Islam dangereux pour la France".
Selon nos informations, les membres révèlent différents profils, différents métiers (plombier, militaire, téléconseiller...), ils sont tous âgés d’une cinquantaine d’années et demeurent pour la plupart inconnus de la justice. Tout juste sait-on qu'ils s'entraînaient régulièrement dans des clubs de tirs sportifs avec la volonté de commettre des attentats contre la communauté musulmane.
En vidéo
Un réseau d'extrême-droite qui préparait des attentats démantelé
L'ultradroite, encore rare au sein du pôle antiterroriste de Paris
Les surveillances de la DGSI ont révélé que les membres de "AFO" étaient en lien pour éventuellement commettre des actions violentes contre des cibles présumées en lien avec l'islam radical". Selon nos informations, ils ciblaient notamment des imams radicaux, des détenus islamistes sortant de prison mais aussi des femmes voilées, choisies au hasard dans la rue. L'enquête devra déterminer le degré d'avancement et de maturité du projet.
Les dossiers judiciaires impliquant la mouvance de l'ultra-droite sont rares au sein du pôle antiterroriste de Paris, accaparé depuis 2015 par la menace djihadiste. En octobre 2017, les services antiterroristes avaient toutefois démantelé un groupuscule appartenant à cette obédience, fédéré autour d'un ex-militant du mouvement royaliste Action Française, Logan Nisin.
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Arrêté en juin 2017, il avait reconnu avoir fondé l'"OAS", un groupe reprenant le nom de l'organisation responsable d'une campagne sanglante contre l'indépendance de l'Algérie dans les années 1960. Avec pour mot d'ordre : "Enclencher une re-migration basée sur la terreur".
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