Il s'est installé trois mois au sommet d'un arbre pour reprendre goût à la vie

M.D.
Publié le 10 avril 2021 à 23h58, mis à jour le 12 avril 2021 à 11h20

Source : JT 20h WE

RÉSURRECTION - Il y a deux ans, pour vaincre la déprime, Edouard Cortès a décidé de vivre dans une cabane en haut d'un chêne pendant trois mois. Une équipe de TF1 l'a rencontré sur le lieu de sa retraite, en plein cœur d'une forêt du Périgord.

Prendre de la hauteur pour ne pas finir six pieds sous terre. Il y a deux ans, Edouard Cortès, marié et père de famille, n’avait plus envie de vivre. Acculé par les dettes, ce baroudeur devenu berger dans le Périgord doit renoncer à son aventure paysanne et vendre son troupeau de brebis. Après cet échec professionnel, il n'arrive plus à reprendre goût à la vie. Dans une cabane construite de ses mains, il est alors parti vivre au plus près de la nature au sommet d'un chêne centenaire, le temps d’un printemps, avec la ferme intention de renaître en même temps que les bourgeons de son arbre.  "J’avais envie d’aller en pleine nature pour qu’on me foute la paix", explique-t-il dans le reportage de TF1 ci-dessus.

Edouard Cortès n’était pourtant pas du genre à capituler. Avant d'élever des brebis, cet aventurier avait traversé le Caucase à pied, suivi la route de la soie, escaladé le mont Ararat pour y chercher une trace de l’Arche de Noé, pèleriné de Compostelle à Jérusalem, et participé à un raid en 2 CV de Paris à Saïgon. Les épreuves ne l’éprouvaient pas. Mais avec le dépôt de bilan, en 2018, de son exploitation agricole, le baroudeur devenu berger eut soudain le sentiment de mourir à lui-même.

Sa retraite, il l'a passée dans une cabane de six mètres carrés au confort spartiate. "Mes enfants ont participé à la construction de la cabane et indirectement, peut-être qu’ils le comprendront un jour, à la reconstruction de leur père. Car si je suis monté dans cet arbre, c’est avant tout pour eux", explique le père de famille. 

Au milieu des branches et en compagnie des mésanges bleues, il a repris goût à la vie. "Je me suis senti pleinement heureux ici en forêt. Cette expérience m’a permis de me sentir plus fort", raconte, aujourd'hui apaisé, le quadragénaire. Un voyage immobile au cœur d’une forêt qu’il raconte dans un livre intitulé Par la force des arbres (2020, aux éditions des Équateurs). Aujourd'hui, Edouard Cortès a pris un nouveau départ, mais il se rend régulièrement au chevet de l'arbre qui lui a sauvé la vie.

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