VIDÉO - Du Portugal à New York en pédalo : le défi musclé d’un aventurier français

LT
Publié le 19 octobre 2021 à 16h52

Source : JT 20h Semaine

RENCONTRE – Le Savoyard Didier Bovard s’est fixé un objectif : traverser l’Atlantique à la seule force de ses mollets. Il compte rejoindre la statue de la Liberté sur un pédalo qu’il a lui-même construit.

Qu’est-ce qui pousse un montagnard né au pied des Alpes à prendre la mer ? "Dans l’aventure, c’est l’inconnu qui m’intéresse", répond le Savoyard Didier Bovard. Ce drôle d’aventurier passe ses journées sur son pédalo aux allures de sous-marin, sur le lac Léman, pour se préparer à la traversée de l’Atlantique. 

À 59 ans, Didier Bovard s’apprête à relier New York depuis Sagres, au sud du Portugal, dans son pédalo insubmersible qu’il a construit lui-même. Il prévoit de passer quatre mois en mer sans assistance afin de parcourir les 6000 km vers son objectif : la statue de la Liberté. "New York, ce n’est pas gagné d’avance. C’est une histoire de bon courant, l’Atlantique. J’ai envie d’arriver à la statue de la Liberté pour lui rendre hommage mais il y a un grand point d’interrogation. En tout cas, je donnerai le maximum", assure le marin dans le reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. 

Se préparer à affronter l’océan sur un lac, le projet pourrait faire sourire si le Savoyard n’avait pas déjà fait ses preuves. Il a réalisé deux traversées de l’Atlantique, en 1998 du Portugal jusqu’aux Antilles, et en 2002 jusqu’à Memphis pour rendre hommage au chanteur Elvis Presley dont il est fan. Son embarcation est d’ailleurs intitulée "My way", du nom de l’une de ses chansons. Il a aussi effectué un périple au Groenland au milieu des icebergs. 

20.000 km en mer à bord de son pédalo

Au total, le montagnard a parcouru près de 20.000 km à bord de son pédalo. "J’ai eu un moment d’hésitation quand un baleineau est passé sous ma coque. Je me suis dit ‘un coup de queue et le bateau est en mille morceaux’. À quatre degrés, on ne résiste pas. En 2012, trente heures dans la tempête sans manger, sans boire, sans dormir. Ils sont venus me chercher avec un hélicoptère et le bateau, on l’a retrouvé onze mois plus tard en Islande", se souvient-il. 

Le navigateur partage tous ses souvenirs avec les écoliers de sa région. Au retour de chaque expédition, il intervient dans les écoles pour raconter la mer aux petits montagnards. "En fin de compte, ce sont les enfants qui m’ont fait repartir. Je me suis dit ‘il faut absolument que je leur raconte une autre histoire’ "

Pour son odyssée, Didier va emporter 400 litres d’eau et de la nourriture lyophilisée. En attendant le grand départ, il se prépare sur le lac, mais aussi à vélo dans ses montagnes. Car le pédalo ne lui suffit pas. Avant de prendre la mer, il reliera le sud du Portugal depuis Paris en deux roues, soit 2000 km pendant trois semaines, histoire de se mettre en jambes. 


LT

Tout
TF1 Info