Le choc des générations à Hossegor, où les jeunes se sont donné rendez-vous pour l'été

Léa LUCAS avec TF1
Publié le 5 août 2021 à 10h01, mis à jour le 5 août 2021 à 12h20

Source : JT 20h Semaine

VACANCES - Hossegor (Landes) est l'une des stations les plus prisées de la côte atlantique. Sa notoriété s'est renforcée après un appel lancé sur les réseaux sociaux par un jeune influenceur en avril dernier. Trois mois plus tard, les ados sont au rendez-vous.

Dès que le soleil se couche, des centaines d'adolescents prennent possession de la plage d'Hossegor (Landes),  réputée pour ses plages de surf à perte de vue. Objectif ? Faire la fête jusqu'au petit matin. "On reste très respectueux, mais on a envie d'être ensemble et de partager un moment de fête", assure un adolescent aux cheveux blonds, dans le reportage de TF1 en tête d'article. "On savait qu'il y avait le Covid, mais on fait attention", ajoute son ami. Comme eux, des mineurs venus de toute la France se sont donné rendez-vous dans cette ville balnéaire, après un appel lancé sur le réseau social TikTok en avril dernier, visionné près de 200.000 fois.

Fêtards et habitants doivent cohabiter

Cependant, pour les 4000 résidents permanents, plutôt habitués aux soirées paisibles en famille, c'est un choc. "On jette des papiers, on jette des bouteilles", peste Jean-François Labrousse, président de l'association des riverains. "Ils sont agressifs", déplore-t-il.

La plupart des commerçants le rejoignent. Les hôtels sur le bord de mer, d'ordinaire plein tous les soirs l'été, voient leurs chambres désertées en raison des tapages nocturnes répétés, tandis que les clients se font de plus en plus rares dans le centre-ville en journée. "La clientèle qui vient habituellement dans nos commerces n'ose plus sortir", déplore Françoise Beauvais, gérante d'un institut de beauté. Quant aux "bandes de jeunes" qui déambulent dans les rues, c'est "une clientèle qui ne peut pas acheter ce qu'on propose ici", note Christine Pautard, gérante du magasin Miss Sea. "Le panier moyen a beaucoup baissé", confirme Françoise Beauvais. Seule la supérette du coin en profite grâce à la vente de nombreuses bouteilles d'alcool.

Limiter les réservations pour des mineurs

Face à ces arrivées massives de jeunes fêtards, le cabinet du maire a indiqué à TF1 avoir obtenu le renfort de 21 gendarmes et de 11 vigiles pour sécuriser la commune pendant la période estivale en cas de débordements. Mais, c'est "compliqué", confie l'un d'eux. "Il y a trop de monde." Ils doivent notamment "faire attention aux bagarres et à l'alcool." 

De leur côté, les agences immobilières de la ville tentent de limiter les réservations de logements par des groupes de mineurs. "Il y a des parents qui téléphonent pour leurs enfants qui sont mineurs, mais nous refusons", indique Isabelle Manas-Lanche, gérante de l'agence Orpi. 

Les jeunes trouvent toutefois des alternatives en réservant leurs logements directement sur des plateformes de particuliers à particuliers, ou bien en dormant dans des campings, voire dans leur voiture ou sur la plage. Reste ainsi à savoir si l'afflux d’ados cet été n’est qu'une mode liée aux réseaux sociaux ou si le phénomène sera amené à se répéter chaque année.


Léa LUCAS avec TF1

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