Allocution d'Emmanuel Macron : les Français sont-ils prêts à de nouvelles restrictions ?

V. F
Publié le 12 juillet 2021 à 9h50

Source : JT 20h WE

COVID-19 - Alors que le chef de l'État doit prendre la parole lundi 12 juillet, et qu'Olivier Véran annonce déjà 20.000 contaminations par jour au début du mois d'août, pourrions-nous retourner en arrière, qui plus est en plein été ?

Ces dernières semaines, êtes-vous retourné déjeuner en terrasse ? Avez-vous savouré une glace en vous baladant ? Certainement... Mais supporteriez-vous de ne plus pouvoir le faire ou de subir un retour en arrière ? Les avis des Français sont partagés. "On a envie de liberté, donc des nouvelles règles, je n’ai pas trop envie", répond dans le 20H de TF1 une jeune femme en villégiature. 

Quant aux gestes barrières, même si le port du masque en extérieur n'est plus obligatoire à l'échelle nationale, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), il a été prolongé plusieurs fois, malgré un respect très partiel de la mesure. "La police municipale me le disait, elle n'arrive plus à le faire respecter, elle se fait envoyer promener. Et à certains endroits, les remparts sont très étroits, les gens se croisent entre eux, donc on pense qu'intra-muros c'est une mesure nécessaire de porter le masque", avance Gilles Lurton, le maire (LR) de Saint-Malo.

Je n'ai absolument aucun moyen de demander à mes clients un pass sanitaire.
Un restaurateur de Cannes

Pendant ce temps, à Cannes (Alpes-Maritimes), l'essentiel pour les vacanciers cette semaine, c'est le festival du film où on y expérimente le pass sanitaire. Pour se rendre en salle, il faut être vacciné ou disposer d'un test PCR de moins de 48 heures. "Ce n'est que le début, je pense qu'il faut se préparer à ce que ça dure pas mal d'années", estime un festivalier. Un pass sanitaire dont l'utilité dans les restaurants est en cours d'étude. Mais ce restaurateur s'interroge, "En termes de vérification, je n'ai absolument aucun moyen de demander à mes clients un pass sanitaire. S'ils me le refusent, je ne refuserai pas ma clientèle pour autant", affirme-t-il

Du côté des soignants, l'obligation vaccinale pourrait être instaurée, ce que refuse une infirmière, qui souhaite garder l'anonymat. "Que le gouvernement veuille que les gens se vaccinent, je peux entendre, mais qu'il veuille l'imposer, ça par contre je n'entends pas. Si ça devient obligatoire pour le personnel soignant, je quitterai le monde hospitalier du fait que je n'ai pas envie qu'on m'impose quelque chose. J'ai envie de garder mon libre arbitre", prévient-elle. Vendredi, pourtant, la Haute autorité de santé a estimé qu'il fallait envisager sans délai de vacciner tous les professionnels en contact avec des personnes vulnérables.


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