EN COLÈRE ! - Plus de 2000 CRS, censés assurer la sécurité les manifestations organisées ce jeudi contre la réforme du Code du travail, ont posé un arrêt maladie. N'ayant pas le droit de grève, ils protestent ainsi contre la volonté du gouvernement de fiscaliser leur prime d'éloignement.
Afin d'exprimer leur mécontentement, pas moins de 200 CRS, censés assurer la sécurité les manifestations organisées ce jeudi, ont posé un arrêt maladie, selon le syndicat CRS Unsa Police. Un manière pour eux, qui n'ont pas le droit de grève, de protester contre la volonté du gouvernement de fiscaliser leur prime d'éloignement. Ces 1500 CRS qui se sont fait porter pâle représentent près de 50% des effectifs censés encadrer les manifestations organisées aujourd’hui un peu partout en France contre la réforme du code du travail.
D'un montant quotidien de 39 euros, l'Ijat (pour "indemnité journalière d'absence temporaire"), versée aux CRS en déplacement dans un secteur éloigné, constitue un important complément de revenu pour aux, au regard du nombre de missions effectuées. Créée dans les années 1960, cette prime fait l'objet d'une défiscalisation, ce qui lui vaut régulièrement les foudres de la Cour des Comptes.
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Des gendarmes pour remplacer les CRS "malades"
A défaut de droit de grève, les CRS ont donc exprimé leur grogne en se faisant porter pâle. Des gendarmes ont été appelés en urgence pour remplacer les CRS "malades". Selon les syndicats policiers, ce chiffre pourrait encore évoluer au cours de la journée, les défections étant comptabilisées au fur et à mesure des prises de service. Au total, plus de 2500 CRS pourraient manquer à l'appel ce jeudi, au deuxième jour de manifestations contre la réforme du code du travail.
Le 12 septembre dernier, date de la première journée de mobilisation sociale contre cette réforme, près de 700 CRS, selon des décomptes syndicaux, s'étaient déclarés en arrêt-maladie ou en consultation médicale.