Non merci, mes enfants sont brillants ! L'apprentissage, toujours victime des idées reçues ?

par Matthieu JUBLIN
Publié le 30 août 2017 à 18h48
Non merci, mes enfants sont brillants ! L'apprentissage, toujours victime des idées reçues ?

VRAI OU FAUX - Après les propos du PDG de Veolia, qui a affirmé mercredi que le "problème" de l'apprentissage ne s'est pas posé à ses enfants "brillants", LCI revient sur plusieurs idées reçues liées à l'apprentissage. Emploi, salaire, taux d'abandon... quels sont les vrais chiffres ?

Invité mercredi de l'antenne de France Inter, le PDG de Veolia était censé faire la promotion de l'apprentissage. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Alors que Léa Salamé lui demandait s'il avait lui même poussé l'un de ses enfants à faire une formation en apprentissage, l'intéressé a répondu que, "étant brillants", ils n'ont pas été confrontés au "problème".

Derrière ces propos qui ont suscité la polémique, les nombreuses idées reçues sur l'apprentissage se vérifient-elles dans la réalité ? Loin de là. Contrairement à ce que pourrait laisser penser les déclarations d'Antoine Frérot, on peut être brillant et étudier en apprentissage. De nombreuses universités et grandes écoles, notamment dans les domaines scientifiques, proposent des masters en apprentissage.

Loin de l'image de la "voie de garage", les apprentis sont en moyenne 85% à avoir trouvé un CDI 7 mois après la fin de leur formation. En revanche, il faut terminer sa formation, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. L'apprentissage a parfois la réputation d'être une expérience difficile, et ça se vérifie. Un quart des jeunes ne terminent par leur apprentissage en moyenne. Une proportion qui monte à un jeune sur deux, dans les domaines de la restauration ou de l'hôtellerie, très exigeants.

Pour ceux qui parviennent néanmoins à tenir le choc, ils peuvent bénéficier d'un salaire minimum, correspondant à un pourcentage du smic. En fonction de leur âge et de leur expérience, les apprentis peuvent être payés au minimum entre 370 et 1154 euros par mois. Et, autre privilège, ils n'ont pas à payer leurs frais de scolarité, pris en charge par l'entreprise, les fédérations professionnelles ou les pouvoirs publics. 


Matthieu JUBLIN

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