CAUCHEMAR ADMINISTRATIF - Un couple de Dordogne appelle à l'aide, car depuis plus de trois ans, ils ne cessent d'être prélevés pour des infractions routières qu'ils n'ont pas commises, après l'usurpation de la plaque d'immatriculation de leur voiture.
Le cauchemar administratif de ce couple de Vergt, en Dordogne, dure depuis plus de trois ans. À l’été 2018, Nadine et Joël Porcher sont victimes d'un chauffard en région parisienne : l'immatriculation de leur voiture est usurpée et les sanctions ne tardent pas à tomber. "On pensait que ça n’irait pas loin, vu qu’on n'avait pas fait d’infraction", explique Joël. "Le temps qu'on fasse les démarches, on était à quatorze amendes". "Il en tombait parfois deux par jour", raconte sa compagne Nadine.
"On ne sait pas si on va arriver à récupérer notre argent"
Stationnement gênant, excès de vitesse, feu rouge grillé... la somme des amendes majorées atteint plusieurs milliers d'euros. Le couple a rapidement prouvé qu'il n'était pas à Paris lors des infractions, mais l'administration lui réclame encore près de 800 euros d'arriéré. "Je n’en peux, j’en ai marre", lâche Nadine. "Avec le temps que ça met, ce n’est pourtant toujours pas résolu." Et d’ajouter : "il y a un problème, quelqu’un ne fait pas son travail, je ne comprends pas".
Lire aussi
Usurpation d'identité : les "garages fantômes" se multiplient en France
Lire aussi
Petites fraudes, grosses escroqueries… Enquête sur le fléau des fausses ordonnances
Lire aussi
Stationnement : où va l’argent des PV ?
En déposant des plaintes contre X, Nadine et Joël ont obtenu le remboursement d'une partie des sommes avancées. Mais dans le même temps, leurs comptes bancaires ont continués à être ponctionnés. Une situation ubuesque dont ils ne voient pas l'issue. "On a peur, on est inquiet", glisse Nadine. "On ne sait pas en réalité si on va arriver à récupérer notre argent, renchérit son compagnon. "C'est usant et pénible."
Désormais, tous les espoirs du couple reposent sur la Commission des contentieux du stationnement payant, une juridiction administrative spécialisée qu'ils ont saisie. Mais ils attendent une réponse depuis un an.