Rassemblements familiaux à Noël : quels risques ?

Publié le 4 décembre 2020 à 20h06, mis à jour le 4 décembre 2020 à 21h55

Source : JT 20h WE

Les fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis, et surtout au Canada, ont été suivies d'une remontée des contaminations avec même des chiffres records ces derniers jours. Faut-il craindre alors une reprise de l'épidémie à Noël ?

Chaque année autour d'une dinde farcie, c'est la fête la plus populaire aux États-Unis. La semaine dernière dans le pays le plus touché par le virus, des millions d'Américains ont rejoint leurs familles pour Thanksgiving. Les autorités sanitaires avaient pourtant recommandé d'éviter ces rassemblements, tout comme le futur président Joe Biden. "Je sais à quel point, c'est dur de renoncer aux traditions familiales", a annoncé le président élu des États-Unis d'Amérique.

Mais près de sept millions d'Américains ont pris l'avion dans la semaine qui a précédé la fête. Un nombre record depuis mars. Alors cette fois, Joe biden hausse le ton : " je ne veux effrayer personne, mais il faut bien comprendre que nous allons encore perdre 250 000 personnes entre aujourd'hui et le mois de janvier". Un pic qui s'annonce après Thanksgiving. C'est une situation qui incite à la prudence avant Noël en France. Cette année autour du sapin, six adultes seront autorisés sans compter les enfants.

Pour le docteur Imad Kansau, infectiologue à l'hôpital Béclère (AP-HP) à Clamart (Hauts-de-Seine), "les risques, c'est d'abord le contact. On va postillonner, on va enlever le masque quand on va se mettre à discuter à bâtons rompus. Ça peut arriver que les deux semaines qui suivent, donc mi-janvier, on voit une recrudescence des cas". L'objectif est de tout faire pour éviter un autre confinement.

Comme c'est le cas à Toronto au Canada. Le 12 octobre dernier, lors du Thanksgiving canadien, une seule journée de relâchement a suffi pour voir le nombre de contamination doublé. "En regardant les tendances de la courbe, c'est sûr que depuis Thanksgiving on voit une augmentation constante des cas de coronavirus. Mais ce qu'il se passe aussi je pense c'est que les gens relâchent, se rassemblent toutes les semaines. Et c'est une autre raison de la hausse des courbes au Canada", explique le docteur Jeff Kwong. Depuis lundi, les commerces non-essentiels sont fermés. Les rassemblements en intérieur interdits. Les habitants de Toronto ne pourront pas passer Noël, hors de leurs foyers.


La rédaction de TF1info

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