VIDÉO - Récolte de fruits volée : "Je me suis dit, c'est pas possible, tu rêves !"

Publié le 29 septembre 2021 à 18h30, mis à jour le 29 septembre 2021 à 18h41

Source : JT 20h Semaine

MARAUDAGE- Les vols de fruits et légumes, dans les entrepôts ou directement dans les parcelles, se sont intensifiés ces dernières années. C'est le cas dans les Pyrénées-Orientales où sévissent des bandes organisées, mais aussi des particuliers qui se servent à même les arbres.

Dans les Pyrénées-Orientales, le vol de fruits et légumes est un vrai fléau. Parcelles trop isolées pour être surveillées, ou trop favorables à des larcins faciles le long des routes, les agriculteurs désemparés se tournent vers les gendarmes pour freiner le phénomène.

Dans le verger de Philippe Assens, pourtant difficile d'accès sur deux hectares, une centaine d'arbres ont été totalement dépouillés de leurs pommes. Une à deux tonnes de fruits ont disparu brusquement il y a dix jours, probablement volés en pleine nuit. Une seule pomme a été oubliée... Ce pomiculteur amateur a dû parcourir toutes ses parcelles avant de réaliser l'inimaginable : "Je me suis dit, c'est pas possible, tu rêves !", témoigne-t-il dans le reportage en tête de cet article. La récolte aurait dû avoir lieu dans un mois.

Un voleur trop gourmand

Si les pommes de Philippe ont probablement été dérobées par une bande organisée, les voleurs sont le plus souvent des particuliers. Près du littoral à Torreilles, un Perpignanais a été condamné à cinq ans de prison avec sursis il y a quelques mois. Dans une exploitation maraîchère, il avait bourré sa voiture de fruits et légumes, la chargeant jusqu'à l'embourber dans un sillon d'irrigation... ce qui a permis son arrestation.

Les vols de fruits sont aussi courants le long de la nationale 116. Les champs sont isolés et facilement accessibles, il n'y a qu'à tendre la main. Les larcins sont commis par des passants et par des revendeurs tôt le matin, avant de rejoindre les marchés. Pour lutter contre ce phénomène, la gendarmerie multiplie les patrouilles. L'effet est dissuasif, mais permet aussi parfois des flagrants délits. 

À Ille-sur-Têt, c'est après un vol plus important que les larcins ordinaires qu'Alain Margalet avait prévenu la gendarmerie. Quatre à cinq tonnes de nectarines avaient disparu de son verger : "Économiquement c'est un gros préjudice, entre 8000 et 10.000 euros". Mais l'agriculteur bio est soulagé par les patrouilles des gendarmes, qui auraient fait diminuer les vols de moitié depuis deux ans.


La rédaction de TF1info

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