REPORTAGE - Les dernières études le confirment : les femmes seules avec enfants sont les plus touchées par la pauvreté. Au Secours populaire, certaines sont à la fois bénéficiaires et bénévoles.
Gaëlle est bénévole au Secours populaire depuis près d'un an, mais pas seulement. Comme 80 familles de la région, elle vient chercher, elle aussi, des colis alimentaires. Elle travaillait dans une boîte de nuit qui a fermé du jour au lendemain : plus que 300 euros en poche pendant deux mois, le temps du nouveau calcul de ses aides. Elle n'a donc plus rien pour se nourrir et subvenir aux besoins de sa fille.
Aujourd'hui, Gaëlle travaille deux jours par semaine au Secours populaire mais elle est toujours sans emploi. Les courses, elle a appris à les faire différemment. "Ça dure un petit peu plus longtemps que si je prenais ce que j'avais envie", explique-t-elle. "En général, avec 60 euros je peux faire le mois", ajoute-t-elle.
Mais la force de Gaëlle, c'est sa fille. "Quand on a des coups de mou, c'est quasiment la seule chose qui fait qu'on ne baisse pas les bras", confie-t-elle. Même si la jeune femme s'épanouit dans le bénévolat et souhaite continuer, son rêve, c'est de retrouver un emploi qui lui permette d'avoir du temps pour s'occuper de sa fille.