TEMPÉRATURE GLACIALE - Le froid, accompagné de gelées, est une véritable menace pour les agriculteurs. Afin de protéger leurs cultures, ils ont déposé des milliers de braseros et de bougies au pied des arbres.
Gagner quelques degrés. Après plusieurs jours de beau temps et de températures au-dessus des normales saisonnières, les maraîchers d'Alsace et de Bourgogne s'attèlent à lutter contre la vague de froid qui s'abat sur leur région cette semaine. Si rien n'est fait, le retour de la gelée pourrait bien anéantir leurs récoltes de fruits et légumes. Ainsi, en prévision des températures négatives prévues à partir de la nuit de lundi 5 à mardi 6 avril, ils ont installé des braseros, remplis de paraffine, tous les cinq mètres ainsi que des bougies par milliers au plus près des arbres afin de faire fondre le gel.
Les vergers ont ainsi disparu sous une épaisse fumée grisâtre. "C'est la fumée qui compte", explique Axel Claudepierre, exploitant de "Fruits Bernhard", sollicité dans le reportage de TF1. "Certes, le feu réchauffe l'atmosphère, mais c'est surtout la fumée qui la garde chaude. On va essayer de maintenir une température entre 0 et 1° au lieu du -1 à -3° initialement."
🌡 Face au retour du #gel parfois sévère, les arboriculteurs et viticulteurs ont du protéger leurs parcelles en allumant notamment des #feux . C'était le cas la nuit dernière à #Chablis afin de gagner 2 ou 3°C. Il faudra malheureusement recommencer demain et jeudi... #gelées @LCI pic.twitter.com/qSXbjfwaYr — Guillaume Woznica (@GWoznica) April 6, 2021
Cette méthode, qui n'est pas soumise à autorisation, est fréquemment utilisée par les viticulteurs ou les arboriculteurs quand les températures plongent en-dessous de zéro. "On a un but : ne pas descendre au-dessous de zéro", affirme une autre exploitante Danielle Claudepierre. "Cette année, c'est la troisième fois déjà (qu'on mène cette opération, ndlr), Et ce sera la même chose l'année prochaine et l'année suivante, car a priori, il y aura encore des gelées assez intenses."
Ces chutes soudaines de températures représentent un coût important pour ces agriculteurs. Ils dépensent près de 7.000 euros pour 600 bougies dont 300 peuvent être utilisées sur une année. Mais s'ils restent les bras croisés, les exploitants craignent de devoir renoncer aux fruits déjà formés au début du printemps. "Les pêches sont encore un peu en fleur, mais les abricots ont déjà passé ce stade", s'inquiète Yves Claudepierre. "Actuellement, ce sont les plus fragiles", dit-il.
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De nombreuses personnes sont venues leur prêter main forte pendant la nuit jusqu'au petit matin, moment critique de la journée où la température est la plus basse. Vers 8 heures 30 ce mardi, le danger s'est éloigné, les bougies ont pu être éteintes. Mais pas pour longtemps. Les agriculteurs devront réitérer l'opération la nuit prochaine, pendant plusieurs jours.
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