Virus Ebola : comment la France se prépare

Publié le 5 août 2014 à 9h21
Virus Ebola : comment la France se prépare

VIRUS - Recommandations aux voyageurs, procédure de prise en charge des passagers venant des zones contaminées, hôpitaux de référence : la France se prépare pour faire face au risque d'importation du virus Ebola.

Alors que la pire épidémie d'Ebola depuis la découverte de ce virus sévit en Afrique de l'ouest, la France se prépare à faire face à d'éventuels cas sur son territoire. Pour l'éviter, le ministère des Affaires étrangères recommande de suspendre "sauf raison impérative" tout projet de voyage en Guinée, Sierra Leone, Libéria et Nigeria, les quatre pays où des cas de fièvre hémorragique Ebola sont avérés. Pour les voyageurs sur place, il convient de ne pas se déplacer dans les zones de foyer de l'épidémie, de ne pas manipuler ou consommer de viande de brousse, de se laver fréquemment les mains et d'éviter les contacts avec des malades ayant une forte fièvre, des troubles digestifs ou des hémorragies.

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Les compagnies aériennes sont sur le qui-vive. Le ministère de la Santé a établi une procédure de prise en charge d'éventuels cas suspects. Selon Air France, la conduite à tenir inclut l'isolement, le port du masque et des toilettes réservées pour le passager suspect, le port de gants et l'utilisation de gel hydro-alcoolique pour le personnel navigant ainsi que le relevé des identités des passagers en contact avec le cas suspect. Tous les passagers d'Air France au départ de Conakry (Guinée) et de Freetown (Sierra Leone) doivent de surcroît remplir un questionnaire avant d'être soumis à un test de température dans l'enceinte de l'aéroport, sous peine de ne pas obtenir leur carte d'embarquement.

"Des hôpitaux de référence dans chaque région"

Quant aux voyageurs qui reviennent de ces zones à risques, ils sont invités à leur tour à la plus grande vigilance. Selon des informations diffusées par le ministère dès le mois d'avril à destination des professionnels de santé, ces derniers doivent surveiller quotidiennement leur température. Toute personne présentant, dans un délai de 21 jours après son retour d'une zone à risque, une fièvre supérieure ou égale à 38,5° doit être considérée comme un cas suspect et doit être signalée au Centre 15.

Tout cas suspect devra rapidement être classé en catégorie "exclu" (l'hypothèse du virus est écartée) ou "possible" (lorsque d'autres signes cliniques viennent s'ajouter à la fièvre). Un cas ne peut être confirmé que par une analyse biologique réalisée par l'un des deux laboratoires de référence dont un seul est utilisé actuellement, selon le ministère de la Santé. Il s'agit du laboratoire du Centre national de référence des Fièvres hémorragiques virales (FHV) basé à Lyon, qui est rattaché à l'Institut Pasteur.

La France dispose également d'"hôpitaux de référence dans chaque région vers lesquels adresser le malade pour qu'il soit pris en charge au mieux, à la fois pour lui-même et pour éviter la contagion", a souligné Marisol Touraine , ministre de la Santé, la semaine dernière dans Le Parisien. Ces établissements possèdent des chambres d'isolement. Leurs noms n'ont pas été rendus publics par le ministère qui précise qu'il ne communiquera pas non plus sur les cas suspects, mais uniquement sur les cas confirmés.
 


La rédaction de TF1info

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