Polanski accusé de viol : une manifestation féministe provoque l'annulation d'une avant-première de "J'accuse"

JMD
Publié le 13 novembre 2019 à 6h34

Source : TF1 Info

RIEN NE VA PLUS - Moins d’une semaine après avoir fait l'objet d'une nouvelle accusation, Roman Polanski était au centre des critiques à l'occasion d'une avant-première de "J'accuse", son dernier film. Mardi 12 novembre, au cinéma du Champo, à Paris, une manifestation féministe a obtenu l'annulation de la programmation.

La promotion du film "J’accuse" a tourné au fiasco ces derniers jours alors que l’œuvre consacré à l’Affaire Dreyfus doit sortir ce mercredi 13 novembre sur les écrans français. Depuis vendredi soir et la publication dans les colonnes du Parisien du témoignage d’une Française accusant Roman Polanski de l’avoir frappée et violée en 1975 en Suisse, les événements en rapport avec le film sont très souvent perturbés.

Ce fut encore le cas ce mardi soir à Paris alors que plusieurs avant-premières étaient organisées dans la capitale, en présence du réalisateur, des acteurs et/ou de célébrités. Ainsi, quelques dizaines de manifestantes féministes ont bruyamment manifesté devant le cinéma Le Champo, dans le 5e arrondissement, où avait lieu une avant-première (avec la présence annoncée de Louis Garrel, l’un des acteurs du film).

"Polanski violeur, cinémas coupables"

Visant ostensiblement le réalisateur franco-polonais, les manifestantes ont déployé plusieurs banderoles : "Polanski violeur, cinémas coupables", "Dans ce cinéma on glorifie les violeurs" ou encore "Polanski persécute les femmes", "public complice". Conséquence selon plusieurs journalistes présents sur place pour cette projection en avant-première de "J’accuse", Grand prix du jury à la Mostra de Venise, l’événement a été tout simplement annulé. Au grand désespoir de plusieurs spectateurs qui souhaitaient voir le dernier long-métrage de Polanski.

Ailleurs à Paris, une autre avant-première, à laquelle assistait le réalisateur, à l'UGC Normandie, s'est déroulée dans le calme, même si tous les spectateurs n'étaient pas exactement à l'aise. Ainsi de l'acteur Mickaël Youn : "Je ne suis pas mal à l'aise d'être là parce que je suis content de voir le film, mais c'est sûr que c'est compliqué de faire un film qui s'appelle 'J'accuse', qui parle d'acharnement, et de l'autre côté..." Le comédien ne finira pas sa phrase, qui se réfère à l'acharnement judiciaire dont se dit victime le réalisateur.


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