Rebel Wilson joue enfin les premiers rôles dans "Isn't It Romantic" (et il était temps)

Publié le 1 mars 2019 à 16h10

Source : Sujet TF1 Info

PORTRAIT - La pétillante actrice australienne, découverte dans "Mes Meilleures amies" et la saga "Pitch Perfect", est l'héroïne de la nouvelle comédie romantique disponible sur Netflix depuis le 28 février. Une consécration pour celle qui a toujours incarné les bonnes copines depuis son arrivée à Hollywood.

"J'ai l'impression que 2019 va être géniale", lançait-elle il y a quelques jours sur Twitter. L'année en cours pourrait bien être celle de Rebel Wilson qui, après des années à jouer les seconds couteaux déjantés, occupe enfin le haut de l'affiche. L'actrice australienne brille dans "Isn't it Romantic", une comédie romantique qui déconstruit tous les clichés du genre pour mieux lui rendre hommage. Sorti en salles aux Etats-Unis et disponible sur Netflix en France depuis le 28 février, le film permet à la native de Sydney de montrer toute l'étendue de son talent.

Mais il lui offre aussi un rôle encore trop rare à Hollywood pour les femmes rondes. "Les femmes américaines font en moyenne une taille 46 à 48, comme moi. Elles sont 70% à être considérées comme grande taille aux Etats-Unis mais moins de 1% des premiers rôles leur sont attribués. Elles sont particulièrement mal représentées dans les romances", explique-t-elle dans l'émission "The View", faisant part de sa "fierté" d'être à la fois l'héroïne et la productrice de ce film.  "Je suis fière du message qui est envoyé aux gens", affirme-t-elle aussi.

Un tournant à Hollywood ? Peut-être. "Isn't it Romantic" en sera quoi qu'il arrive un dans la carrière de Rebel Wilson. Née Melanie Elizabeth Bownds en 1980, elle est inscrite de force au théâtre par sa mère pour vaincre sa timidité maladive. Puis finit par attraper le virus. Littéralement. Le New York Times raconte qu'à 17 ans, la comédienne contracte le paludisme lors d'une année de césure en Afrique du Sud. Lors d'une hallucination sur son lit d'hôpital, elle se voit remporter un Oscar. Et c'est le déclic. "Je me suis dit : 'Je dois retourner en Australie. Je dois intégrer une école de théâtre'", se souvient-t-elle.

Après des débuts sur les planches et dans des séries dans son pays natal, elle tente sa chance à Los Angeles et décroche son premier contrat au bout de quelques mois. Dans "Mes meilleures amies", elle campe la colocataire très spéciale de Kristen Wiig dans la comédie produite par Judd Apatow. Suivront des apparitions dans "Bachelorette" et "Ce qui vous attend quand vous attendez un enfant", avant la consécration "Pitch Perfect".

Des quartiers pauvres de Sydney à Hollywood

Rebel Wilson est alors immédiatement identifiée à "Fat Amy" - "Amy la grosse" - qui préfère se surnommer ainsi avant que les autres ne l'insultent. Le personnage devient rapidement l'un des favoris du public à la sortie du premier volet en 2012. L'année suivante, elle développe sa propre série, "Super Fun Night", qui ne dure qu'une saison. Au cinéma, elle continue à enchaîner les seconds rôles, de "La nuit au musée 3" à "Célibataire, mode d'emploi". D'ici la fin de l'année, on la verra aux côtés d'Anne Hathaway dans la comédie "The Hustle" et dans la satire "Jojo Rabbit". Elle est actuellement en tournage de "Cats", l'adaptation du célèbre musical de Broadway.

Un conte de fées comme Hollywood en raffole. Car Rebel Wilson a grandi dans les quartiers pauvres de Sydney au sein d'une famille "grossière" dont le régime alimentaire mêlait McDonald's et pizzas surgelées. Sa genèse personnelle a même été remise en cause par une série d'articles parus en 2015, l'accusant d'avoir menti sur son nom et son âge - elle fête ses 39 ans le 2 mars. L'actrice a porté l'affaire devant les tribunaux australiens qui lui ont donné raison. C'est qu'il ne faut pas la chercher, Rebel.  A l'automne 2017, en plein scandale Harvey Weinstein, elle révèle avoir été harcelée sexuellement par un autre acteur. 

En parallèle de sa carrière d'actrice, elle a lancé sa propre marque de vêtements, "Rebel Wilson x Angels", "parce que le style ne s'arrête pas au 44". Cette semaine, elle est à Paris pour assister aux défilés. "J'ai commencé dans le bush [australien] et je me dirige vers ma  première Fashion Week avec mon équipe Givenchy", raconte-t-elle sur Twitter. A l'automne, la directrice artistique de la maison de couture française, Clare Waight Keller - à qui l'on doit la robe de mariée de Meghan Markle - l'avait habillée pour un tapis rouge. 

"Je ne sais pas si Givenchy a déjà fait de la haute couture grande taille, peut-être, mais ma styliste m'a dit que c'était très important. Elle n'avait jamais vu ça chez eux", commentait-elle à l'époque pour People. De quoi faire avancer les mentalités aussi dans le milieu de la mode, alors que la chanteuse Bebe Rexha et sa taille 40 avaient été qualifiées de "trop grosse" par certains designers avant les Grammy Awards. 


Delphine DE FREITAS

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