Cilic et Nishikori prolongent la révolution

par Marc MECHENOUA
Publié le 7 septembre 2014 à 10h37
Cilic et Nishikori prolongent la révolution

TENNIS - En remportant leur demi-finale, contre Roger Federer et Novak Djokovic, Marin Cilic et Kei Nishikori ont empêché l'hégémonie des membres du Big Four, quelques mois après la victoire de Stanislas Wawrinka à l'Open d'Australie.

Cilic – Nishikori. Voilà le nom des deux joueurs qui illumineront une dernière fois saison le court Arthur Ashe, lundi. La tête de série numéro 16 contre la numéro 10. Une surprise quand on sait que leur adversaire respectif n'était autre que Roger Federer et Novak Djokovic. Les deux favoris de cette édition. Comme des précédentes.

Exit Rafael Nadal, forfait en raison d'une blessure au poignet, on attendait que les autres membres du Big 4 soient encore à l'affiche. Murray y compris malgré ses douleurs au dos. Comme toujours depuis la finale de l'Open d'Australie en 2005. Près de 36 finales sur lesquelles, seuls Stanislas Wawrinka (Open d'Australie, 2014) ou Juan Martin Del Potro (US Open, 2009) auront réussi à s'imposer face aux Monstres du circuit.

"En remportant l'Open d'Australie, Wawrinka nous a ouvert la porte"

Eux-mêmes en étaient convaincus. Leur heure allait encore arriver et ils ne s'en sont pas caché une fois la défaite actée. Face aux journalistes, la déception du quintuple vainqueur de Flushing Meadows lâchait : "Je pensais vraiment que j'allais gagner ce tournoi". Tout comme celle de Djoko : "J’étais concerné, entièrement tourné vers cet US Open".

Pourtant les deux ont été méconnaissable. Djoko a bien eu une réaction dans le second set avant de se faire balayer en quatre manches (6-4, 1-6, 7-6, 6-3). Et que dire du Suisse, écrasé en moins de deux heures (6-3, 6-4, 6-4). Lundi, les Américains verront donc pour la première fois depuis 2003, une finale sans l'un de ses trois membres.

Et pour que ce phénomène, car c'en est un, se développe, il faut bien un déclic. Et pour Cilic la réponse est toute trouvée : "Wawrinka. En remportant l'Open d'Australie, il nous a ouvert la porte. Je pense que maintenant, les joueurs du ''deuxième cercle'' croient plus en leurs chances dans les tournois du Grand Chelem", explique-t-il. Et de préciser :" il a fait un tel bond si rapidement que je me suis dit qu'en travaillant, c'était aussi possible pour moi".

Raonic, Monfils, Tsonga et autres ont reçu un message

A propos de son compatriote et de ce fameux déclic, Roger Federer semble une position assez arrêtée. "Vous aviez déjà lancé cette histoire après l'Australie et on a vu ce qui s'est passé à Roland Garros et à Wimbledon". Mais celui qui se détourne désormais vers les demi-finales de la Coupe Davis est toujours aussi déterminé : "Je ne suis pas très loin, je tenterai à nouveau ma chance en Australie".

Samedi soir, Raonic, Dimitrov, Gulbis, Gasquet, Tsonga ou encore Monfils ont reçu un message : la révolution est en marche.


Marc MECHENOUA

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