Les sportifs français et étrangers soumis, sans distinction, au pass vaccinal

Y.R
Publié le 17 janvier 2022 à 8h45, mis à jour le 17 janvier 2022 à 10h47

Source : TF1 Info

HARMONIE - À l'instar des sportifs évoluant en France, les sportifs étrangers, de passage sur le sol français pour participer à une compétition, devront se soumettre au pass vaccinal, définitivement adopté par le Parlement, dimanche 16 janvier. Les athlètes non vaccinés ne seront pas les bienvenus, et seront donc mis hors-jeu.

La même règle pour toutes et tous. Avec l'entrée en vigueur "à la fin de semaine" du pass vaccinal, définitivement adopté en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, dimanche 16 janvier, après deux semaines de débats houleux, le vaccin sera obligatoire pour l'ensemble des sportifs domiciliés et évoluant en France. Ils devront, lorsque la loi sera promulguée, être vaccinés pour pénétrer dans les EPR (établissements recevant du public) déjà soumis au pass sanitaire. Se posait, en revanche, la question du sort réservé aux sportifs étrangers, non vaccinés, venant participer à une compétition sur le sol français. 

Fallait-il autoriser une exception, avec une bulle sanitaire, ou les obliger à présenter un schéma vaccinal complet ? En marge de l'affaire Djokovic, la ministre chargée des Sports Roxana Maracineanu défendait plutôt la première option. Un sportif "qui ne sera pas vacciné (...) pourra participer à la compétition parce que le protocole, la bulle sanitaire de ces grands événements sportifs le permettra", assurait l'ancienne nageuse, le 7 janvier, sur franceinfo. "Il y a des protocoles sanitaires imposés pour les grands événements par les Fédérations en question, qui viennent s'ajouter, s'additionner au protocole du pays et donc c'est ce qui permettra en France à quelqu'un comme Novak Djokovic de pouvoir entrer sur le territoire."

"Il deviendra obligatoire"

Mais, après un dernier week-end de réflexion, le gouvernement a corrigé sa position. Le pass vaccinal s'appliquera finalement à toutes et tous, sans distinction. "Dès que la loi sera promulguée, il deviendra obligatoire pour entrer dans les ERP déjà soumis au passe sanitaire (stade, théâtre ou salon) pour l'ensemble des spectateurs, des pratiquants, des professionnels français ou étrangers", a tweeté Roxana Maracineanu, juste après l'adoption du projet de loi par le Parlement. "Nous travaillerons ensemble à préserver les compétitions et à se faire les ambassadeurs de ces mesures au niveau international."

La ministre chargée des Sports pose ainsi un cadre net et précis, ne laissant aucune place à l'interprétation, alors que le président de la Fédération française de tennis (FFT) Gilles Moretton a expliqué, dimanche, à l'AFP que Roland-Garros travaillait en collaboration avec les autorités publiques sur l'accueil "des sportifs étrangers non vaccinés". "Il n'est pas question que pour des grands sportifs, des artistes, des personnalités, on déroge à la règle", a fermement assuré le président du groupe LaREM à l'Assemblée Christophe Castaner, invité sur RMC/BFMTV lundi. "La règle s'applique à tous."

Un sportif évoluant en France et un autre venant y passer quelques jours pour prendre part à une compétition seront logés à la même enseigne. Si cela va soulager les organisateurs d'événements, qui n'auront pas à jongler entre les protocoles, les athlètes non vaccinés n'auront d'autre choix que de se faire piquer pour pouvoir participer à un tournoi. Peut-être une des conséquences indirectes de la saga Djokovic. Sans doute une occasion aussi de se prémunir d'un psychodrame de la même ampleur.


Y.R

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