"Gigio" Donnarumma, héros du sacre italien

Publié le 12 juillet 2021 à 10h35, mis à jour le 12 juillet 2021 à 12h32
Le gardien italien Gigio Donnarumma a stoppé le dernier penalty de Bukayo Saka.
Le gardien italien Gigio Donnarumma a stoppé le dernier penalty de Bukayo Saka. - Source : Paul ELLIS / AFP

ANGE GARDIEN - Le portier italien Gianluigi Donnarumma s'est montré décisif lors de la finale en écartant les deux derniers tirs au but anglais de Jadon Sancho et Bukayo Saka. Il a été élu meilleur joueur du tournoi.

C'est le héros de Londres ! Déjà décisif mardi pour stopper la tentative d'Alvaro Morata dans la séance de tirs au but de la demi-finale contre l'Espagne, "Gigio" a récidivé devant Jadon Sancho puis Bukayo Saka, remportant son duel à distance face à Jordan Pickford.

Les frappes des deux Anglais ont heurté la main ferme du gardien phénomène de la Nazionale. Quelques secondes plus tôt, il avait déjà bien perturbé la course d'élan de Marcus Rashford, qui a touché le poteau sur sa tentative. Ces trois tirs au but avortés côté anglais ont offert le titre européen à la Squadra Azzurra devant le public de Wembley (1-1, 3-2 tàb).

Ces parades rappellent que Gianluigi Donnarumma est impérial dans l'exercice : le probable futur portier du PSG a remporté chacun des cinq matchs au cours desquels son équipe a affronté des tirs au but, rappelle l'institut de statistiques Opta : trois pour son club et deux pour l'équipe nationale.

Du haut de 1,96 mètre, le portier dont le contrat avec l'AC Milan s'est achevé fin juin et qui est annoncé en partance pour le Paris SG, a été élu meilleur joueur du tournoi. Une consécration pour le jeune homme de 22 ans qui garde déjà les cages de sa sélection depuis cinq ans.

Sa prestation, dimanche, symbolise aussi toute la maturité acquise par le portier italien... Il ne peut rien sur le premier but inscrit par Luke Shaw (2e), puis n'a absolument aucune intervention à faire pendant le reste de la rencontre, mis à part deux sorties aériennes en prolongation.

Peu perturbé par cette absence d'occasions côté anglais (un seul tir cadré), Donnarumma a alors su patienter, puis se remettre en selle lorsqu'il l'a fallu, pour la séance de tirs au but. Et les regards, souriants et confiants, échangés avec ses coéquipiers juste avant le début de celle-ci ont prouvé que les Italiens n'avaient pas beaucoup d'inquiétude sur la capacité de leur gardien à se mettre au niveau du rendez-vous, malgré son jeune âge.

Adoubé par Zoff

Cette séance est venue récompenser un Euro quasiment parfait pour le natif de la métropole napolitaine, avec seulement quatre buts encaissés et une impression générale de grande solidité, derrière les deux défenseurs briscards de la sélection, Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci.

"Je me fais entendre et mes coéquipiers m'écoutent aussi. Le gardien de but doit donner des ordres à la défense et on doit faire ressentir de la sécurité et de la confiance, toujours", disait-il ces derniers jours, sûr de ses forces.

Son apport dans la sélection italienne fait l'unanimité dans le pays, qui l'a vu émerger chez les jeunes à Naples, puis en professionnels au Milan, où il sera remplacé par le Français Mike Maignan.

"J'ai une grande considération pour lui. Il est jeune, il a déjà disputé de nombreuses saisons avec Milan et beaucoup joué avec l'équipe nationale. L'évidence, c'est qu'il a des perspectives importantes pour devenir un grand gardien. Ensuite, cela dépendra de lui, mais les possibilités sont immenses", s'enthousiasmait Dino Zoff, un glorieux prédécesseur, dans un entretien à l'AFP cette semaine.

Avec de tels soutiens et une telle assurance, nul doute que l'avenir de "Gigio" est tout tracé. L'armoire à trophées n'est pas encore aussi remplie que celle de Gianluigi Buffon, à qui il a succédé en sélection. Mais Donnarumma pourrait vite commencer à la garnir à Paris après son triomphe de Londres.


La rédaction de TF1info - avec AFP

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