Euro : Pavard, Hernandez, Thuram ... ces Bleus qui connaissent (déjà) bien l'Allemagne

Publié le 14 juin 2021 à 10h54, mis à jour le 15 juin 2021 à 16h41
Les Bavarois Pavard, Tolisso et Hernandez à l'entraînement avant le début de l'Euro.
Les Bavarois Pavard, Tolisso et Hernandez à l'entraînement avant le début de l'Euro. - Source : FRANCK FIFE / AFP

ZOOM - L'équipe de France affronte l'Allemagne mardi (21h) pour son entrée en lice dans l'Euro. Plusieurs joueurs tricolores, évoluent outre-Rhin et fréquentent au quotidien certains cadres de la Mannschaft. Coup d'œil sur ces "infiltrés".

Un choc pour lancer l'Euro des Bleus. Champions du monde en titre, les joueurs de Didier Deschamps entrent en lice ce mardi contre une Allemagne qui évoluera à domicile (Allianz Arena de Munich). Un premier test en terrain hostile pour des tricolores qui pourront compter sur leurs "expatriés" pour mieux contrer le jeu de la Mannschaft. "En club, ce sont mes amis, mais le temps d'un match, ce sera mes adversaires. Il n'y aura pas de cadeau. S'il faut mettre le pied, je le mettrai", assure ainsi Benjamin Pavard, qui évolue au Bayern Munich. 

"Je pense que c'est un plus, parce qu'ils [les Bavarois de l'équipe de France] connaissent la plupart des joueurs allemands. On va essayer de s'en servir", ajoute-t-il. "C’est un stade que je connais bien, un très beau stade. Il y aura beaucoup d’émotions vu que ça fait déjà deux ans que j’y joue. Ça sera un match spécial, différent", abonde Lucas Hernandez son coéquipier en club. Tour d'horizon sur ces Bleus, qui comme eux, évoluent outre-Rhin. 

Benjamin Pavard, le "pionnier"

Rendu célèbre par sa frappe de légende contre l'Argentine, le joueur formé au LOSC a d'abord fait ses classes à Stuttgart, où il a été transféré à l'été 2016. Depuis l'axe, il contribue largement à la montée en première division du club du Bade-Wurtemberg (2016-17) puis à son maintien (2017-18). Malheureusement, l'histoire se termine cruellement lors de la saison suivante où la méforme individuelle du joueur français se combine avec une piètre performance collective. Avec seulement sept victoires, Stuttgart redescend à l'échelon inférieur après un barrage infructueux contre l'Union Berlin. 

Néanmoins, fort de son riche CV international, le défenseur signe au Bayern Munich dans la foulée. En deux saisons, il y a déjà disputé 83 matchs (5 buts). En dépit d'une forte concurrence dans le secteur défensif (Süle, Boateng voire Alaba dans l'axe), le défenseur français a profité du replacement de Joshua Kimmich au milieu de terrain pour s'imposer dans le couloir droit des champions d'Allemagne en titre (pour la neuvième année consécutive). 

Coman, le "titi parisien" supersonique

Après des débuts difficiles dans son club formateur (3 matches au PSG lors des saisons 2012-13 et 2013-14) et une saison en demi-teinte du côté de l'Italie (14 matches à la Juventus Turin en 2014-15), Kingsley Coman a trouvé dans le Bayern Munich une équipe qui lui sied parfaitement. Arrivé à l'été 2015, l'ancien du PSG s'est rapidement imposé chez le Rekordmeister. Malgré plusieurs blessures, il démontre saison après saison qu'il est l'un des ailiers les plus explosifs de Bundesliga. Alors que la finition a longtemps été son talon d'Achille, il a affiché de réels progrès dans les derniers mètres cette saison (8 buts, 12 passes décisives toutes compétitions confondues). Comme un symbole de sa rentrée dans la cour des grands, il a marqué le seul but du Bayern lors de sa victoire en finale de Ligue des champions 2020 (0-1). Une embellie amplement suffisante pour lui garantir sa place avec les Bleus à l'Euro dans un rôle de joker en attaque qui devrait lui aller comme un gant. 

Corentin Tolisso, le Lyonnais devenu grand

Transféré au Bayern en 2017 en provenance de l'Olympique Lyonnais, Corentin Tolisso est arrivé en Bavière avec l'étiquette du polyvalent milieu de terrain. Doté d'une belle vision de jeu et d'un jeu long de grande qualité couplés à une grosse activité sans ballon, il a rapidement fait son trou outre-Rhin (34 matchs, 9 buts et 6 passes décisives lors de sa première saison). Il a malheureusement été stoppé net dans son ascension par une rupture du ligament croisé contractée en septembre 2018. Après une saison blanche, le milieu tricolore est ensuite revenu à la compétition lors de l'exercice 2019-20. Il a toutefois peiné à convaincre son entraîneur, ne compilant que 15 titularisations. Malgré une nouvelle vilaine blessure en début d'année 2021, qui aurait pu le priver d'Euro, le milieu de 26 ans a intégré sur le fil le train Bleu, bénéficiant aussi de son crédit acquis lors du titre mondial en 2018. 

Lucas Hernandez, le besogneux made in Atletico

Façonné par Diego Simeone, l'entraîneur argentin de l'Atletico Madrid, Lucas Hernandez a posé ses valises à l'Allianz Arena de Munich à l'été 2019, un an après une Coupe du monde particulièrement aboutie. Si la première saison fut inaboutie et minée par les pépins physiques (25 matches et 12 titularisations), le latéral des Bleus s'est relancé lors du dernier exercice, profitant de la confiance de Hansi Flick (37 matches, dont 29 titularisations), malgré la concurrence féroce de la fusée Alphonso Davies. L'explosion du jeune Canadien rebat clairement les cartes dans le couloir gauche et pourrait mettre fin à l'histoire d'amour (tourmentée) entre le Français et le Bayern Munich, l'axe étant aussi bouché. Tout dépendra vraisemblablement de Julian Nagelsmann, le jeune technicien allemand qui prendra les rênes du club de Bavière la saison prochaine. 

Marcus Thuram, le "fils de" qui brille à Mönchengladbach

Marcus Thuram est arrivé sur la pointe des pieds en Allemagne à l'été 2019 après avoir conquis les cœurs des supporters guingampais. Notamment associé à son compatriote Alassane Pléa, il s'est tout de suite imposé dans l'attaque du Borussia Mönchengladbach. Explosant aux yeux de l'Europe, il sort de deux saisons de très haut niveau au sein du système mis en place par Marco Rose (14 buts, 8 passes décisives en 2019-20 puis 11 buts et 5 passes décisives en 2020-21). Des performances qui lui ont valu d'être appelé par Didier Deschamps lors de la trêve internationale en novembre dernier. Sa place à l'Euro aurait toutefois pu être remise en cause par son crachat sur un joueur adversaire lors d'un match de championnat l'hiver passé. Heureusement, il a rapidement fait amende honorable, se rachetant auprès de "DD" qui apprécie son profil polyvalent. 

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Maxence GEVIN

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